Industrie : Vers la relance des entreprises à l’arrêt ou en difficulté
Le ministre de l’Industrie, Ahmed Zaghdar, a plaidé en faveur de la relance dans les plus brefs délais des entreprises industrielles à l’arrêt ou en difficulté conformément aux orientations du président de la République et des instructions du Premier ministre. C’est ce qu’a indiqué, hier, un communiqué du ministère de l’Industrie.
Ces instructions ont été transmises Ahmed Zeghdar lors d’une réunion, au siège du ministère de l’industrie, avec les responsables des groupes industriels publics, pour étudier la situation de leurs entreprises et unités à l’arrêt ou en difficulté et les mécanismes permettant de les relancer, a précisé la même source. Ainsi, le ministre a insisté notamment sur «la nécessité de relancer ces unités et entreprises dans les plus brefs délais, conformément aux orientations du président de la République et des instructions du Premier ministre, et ce, à travers le redémarrage de leurs activités ou leur transfert vers d’autres branches rentables sur le plan économique». Selon la même source, le ministre de l’Industrie a instruit les responsables de son secteur à formuler des propositions tangibles en vue de les examiner et de les mettre en œuvre dans les plus brefs délais. Par ailleurs, Ahmed Zaghdar a insisté, également, sur l’impératif de réviser la gestion des groupes industriels publics notamment ceux en difficulté, soulignant l’intégration des contrats de performance dans le mode de gestion. Ceci dit, cette réunion a permis le recensement des entreprises et unités en arrêt d’activité et celles en difficulté et de définir les causes à l’origine de cette situation, a précisé ce communiqué. Le ministre a saisi, cette occasion, afin de débattre des mécanismes susceptibles de relancer ces entreprises implantées au niveau des différentes régions du pays, au vu de son rôle important, à savoir la création de la richesse et des postes d’emploi. Deux axes importants inscrit dans la nouvelle stratégie économique que le gouvernement compte mettre en place après l’approbation de son plan d’action par le Conseil de la nation. Sachant que ce plan prévoit un chapitre important pour la relance du secteur industriel public, qui est appelé à contribuer davantage à la relance de l’économie nationale notamment l’amélioration du taux de croissance hors hydrocarbures. Il est utile de rappeler dans ce contexte que le Premier ministre AïmeneBenabderrahmane a indiqué jeudi dernier que l’État entend bien récupérer certaines entreprises industrielles pour en faire des outils de création de la richesse, à travers une démarche qui s’appuie sur la réforme de la gouvernance des entreprises publiques et non sur l’assainissement financier. Répondant aux questions des députés, le chef de l’Exécutif et ministre des Finances a rappelé qu’« en dépit du soutien de l’Etat et de l’enveloppe financière affectée à leur assainissement depuis 1991 jusqu’au 30 juin 2021 qui s’élève à près de 2790 milliards de DA, ces entreprisessont restées dans une situation difficile ». Et d’expliquer qu’il a été décidé, à cet effet, de revoir la gouvernance de ces entreprises et les modalités de leur gestion, en les soumettant à des contrats de performance stricte pour qu’elles soient l’une des piliers « importants » pour la relance économique. Avant d’ajouter que le gouvernement oeuvre à récupérer les potentialités des entreprises publiques économiques, en faisant état d’un recensement national des différentes entreprises qui se trouvent en état de fermeture ou de stagnation. Benabderrahmane citera entre autres, la société « Alzinc » de Ghazaouet, le complexe de papier à Saida, l’usine de levure à Bouchegouf, l’usine de marbre à Guelma, l’usine de verre à Tébessa, la société africaine de verre à Taher, l’usine de céramique sanitaire à Médéa et l’usine de cuirs à Sig.
Faiçal Bedjaoui