Manœuvres hostiles contre l’Algérie : L’avertissement de l’ANP au Makhzen
Le Général de corps d’Armée Saïd Chanegriha hausse le ton. Il menace le makhzen marocain. L’Algérie « (…) est prête à faire face, avec rigueur et fermeté, à tous les plans sinistres, qui se trament secrètement et ouvertement, visant l’Etat-Nation et ses symboles(…) », dira le chef de l’Etat-major de l’ANP lors sa visite, hier, à partir de la 2e Région militaire à Oran dans le cadre des visites de travail et d’inspection aux différentes Régions militaires. D’habitude discret peu prolixe et fin diplomate préférant laisser les questions d’ordre politique et diplomatique au chef de l’Etat, Saïd Chanegriha n’a cependant pas raté l’occasion de sa visite de travail pour lancer un ultimatum au Makhzen. Le citant nommément, Chanegriha, s’adresse au voisin de l’Ouest qu’il accuse «parce que l’attachement de l’Algérie à ses principes et sa détermination à ne guère en dévier dérangent le régime du MEKHZEN et entravent la concrétisation de ses plans douteux dans la région ». « Ce régime expansionniste est allé trop loin, dans les conspirations et les campagnes de propagande subversives, visant à réduire le rôle de l’Algérie dans la région, épuiser ses capacités, entraver son processus de développement et tenter de porter atteinte à l’unité de son peuple, en semant la discorde et la division en son sein. », dira-t-il. Chanegriha qui estime que ces « actes seront voués à l’échec » promet qu’« ils seront humiliés et acculés, car l’Algérie, qui est entrée dans une ère nouvelle, forte de son armée et de son peuple est déterminée, plus que jamais, sous la conduite de Monsieur le Président de la République, Chef Suprême des Forces Armées, Ministre de la Défense Nationale, à défendre sa souveraineté, son unité nationale et sa décision souveraine. » Le Général de corps d’Armée ironise à propos de « certains faibles d’esprits et traitres à la Nation » que « l’ennemi, a instrumentalisés et recrutés comme agents, le moyen de parvenir à leurs fins, à savoir, affaiblir l’Algérie de l’intérieur et lui faire pression pour qu’elle renonce à ses principes immuables, à ses nobles valeurs et aux justes causes de la Nation. » Une fois de plus, l’Algérie confirme ses positions historiques vis-à-vis des questionspalestinienne et sahraouie qu’elle entend continuer à soutenir jusqu’à la reconnaissance de leur juste cause et l’instauration de la paix au niveau du Maghreb et au Sahel. D’ailleurs, c’est dans ce sens que s’est inscrite la visite, avant-hier, du commandant de l’AFRICOM, le Général d’armée Stephen J. Townsend. Les deux armées ont exprimé leur souhait de « consolider les relations bilatérales ». Ce qui fera dire, selon le communiqué du MDN que « cette visite reflète l’intérêt porté par l’AFRICOM aux questions sécuritaires qui concernent la sous-région et les défis qui en découlent, se rapportant notamment à la stabilité et au développement durable ». Les USA ont toujours trouvé en l’Algérie un partenaire fiable maitrisant les questions securitaires et sans calculs expansionniste. Une autre gifle au royaume chérifien et ses intrigues à jouer au fauteur de troubles dans la région en s’appuyant sur son nouvel allié sioniste. Cette réponse du berger à la bergère doit donner matière à réfléchir au Makhzen marocain et à son nouveau protecteur. De la reconnaissance de tous, l’Algérie qui est une puissance militaire est la seule à pouvoir parvenir à l’instauration de la paix dans la région et de la maintenir ainsi que combattre le terrorisme. Ce qui ne semble pas cadrer avec l’agenda du Makhzen. Les récents avertissements de l’Algérie suivis par des actes en riposte aux actes d’hostilité de la part du Maroc illustrent que les relations algero-marocaine sont loin de connaitre un dénouement, bien au contraire d’autres mesures coercitives risquent d’être prises par notre pays. La récupération des deux bandes frontalières, celle d’El Aardja, suivi tout récemment par celle de Zelmou, dans la wilaya de Béchar, illustre bien l’intention de l’Algérie de ne céder aucune once de sa souveraineté.
Azzedine Belferag