Économie

ACSHolding : Un plan stratégique pour ressusciter l’industrie chimique algérienne

Dans le cadre de la politique de substitution aux importation édictée par les pouvoirs public, les filiales du holding ACS (Algeria Chemical Specialities Spa) ont développé 139 produits depuis 2019. Aussi, un plan de développement stratégique sera présenté lors de la prochaine Assemblée générale de la holding.

Le P-DGd’ACS, Abdelghani Benbetka explique, dans ce sens, que ce plana pour objectif de renforcer et de mettre à niveau l’outil de production pour booster la productivité et promouvoir la production nationale des filiales d’ACS et augmenter leurs parts de marché.

Dans un entretien qu’il a accordé à l’APS, Abdelghani Benbetka précise que ce plan prévoit, dans ses objectifs, d’inciter les entreprises affiliées à ACS, à l’instar de Tonic, Socothyd, ENAP et ENPC, d’aller vers l’exportation, notamment vers les pays africains, ou du moins se préparer à le faire dès que la situation sanitaire et que l’environnement économique régional le permettront. Ce plan stratégique, ajoute M. Benbetka, prévoit aussi, l’intégration économique avec le lancement, chaque année, de nouveaux produits de substitution à l’importation, en commençant par les industries les plus simples « pour aboutir à une production industrielle diversifiées ».

Ces dernières années, et « en dépit des contraintes d’ordre administratifs, bancaires et logistiques », le holding a exporté vers plusieurs pays africains, à l’instar de la Gambie, la Mauritanie, la Tunisie, le Burkina-Faso et le Niger, des produits relatifs à la peinture, au sac de ciment, au carton, alvéoles bobine, ouate et des dispositifs pharmaceutiques, indique le P-DG d’ACS. Celui-ci cite par exemple, l’entreprise Socothyd qui a ciblé le marché africain pour placer ses produits notamment au le Mali, Madagascar et en Mauritanie, même si ses exportations, déplore-t-il, « connaissent une régression en raison du refus notifié par sa banque domiciliataire pour fournir la caution de garantie au profit de la banque de domiciliation de ses clients et le refus de certains clients étrangers de s’aligner au mode dee paiement préalable par lettre de crédit ».

Toujours dans le chapitre de la production de ses filiales, M. Benbetka a cité comme exemples l’emballage agroalimentaire en verre, les kits et accessoires de composants en plastique pour l’électroménager, les butées isolantes, les semelles de rail et plaquette d’ancrage métallique pour l’industrie ferroviaire, les kits d’habillage pour motocycle et les bouchons pour compteur, les plaquettes d’ancrage métallique poulie en polyamide, le four solaire, les gougeons pour poids lourds, les tiges pour forage en plastique et caoutchouc, les défenses de bordage pour bateau, les housses en plastique pour emballage, les éléments de carrosserie en composite, l’agent mouillant pour blanchiment, le nettoyant et dégraissant moteur, le liquide de refroidissements -36, G12, G13, l’anti-freeze et le désinfectant surface. Le même responsable a fait part de l’existence de 16 produits actuellement  en cours d’homologation et 36 autres en cours de développement.

Du sauvetage d’Africaver

Évoquant le sujet des filiales en difficulté, Abdelghani Benbetka a indiqué que l’entreprise Africaver, filiale du groupe ENAVA, relevant du holding, spécialisée dans la fabrication de différents types de verre et de silicate de soude  solide et liquide, a été « sauvée » de la faillite grâce à la réhabilitation de son four à fusion grâce à la collaboration humaine et matérielle des groupes algériens Ferroviale et Sider El Hadjar pour un coût de 30 millions de DA au lieu de  130 millions DA de frais de réparation par un partenaire étranger. Africaver, indique M. Benbetka,  a également réussi à intégrer la technologie de réfection de son four et lancera prochainement celle de deux autres fours de silicate de soude et de verre imprimé pour augmenter ses capacités de production, renforcer ses parts de marché et pénétrer le marché étranger.

Par contre, les filiales Tonic Industrie et l’unité de Sour El Ghozlane du groupe Enad  » se heurtent, selon le PDG, à des difficultés de trésorerie qui freinent la relance de leur activité ». La bonne nouvelle, c’est que, ajoute-t-il, le Groupe Enad/Spa, constitué d’une société mère et d’un complexe de détergents, est en « cessation de paiement » à cause de la saturation du marché des détergents « induit par les sur-capacités de production des grandes multinationales » (Henkel, Unilever, Aigle El Hayat P&G ) semble trouver un repreneur  qui a émis une note d’intention pour l’acquisition d’actifs et/ou le développement de projets de partenariat au niveau du complexe de Sour El Ghozlane.

A rappeler enfin que le holding ACS gère un portefeuille hétérogène de 4 groupes, à savoir Gipec (filière papiers et cartons), Enava (filière verres et abrasifs), Enad (filière détergents, hygiène corporelle et entretien automobiles), ENPC (filière plastics et caoutchoucs). ACS a sous sa coupe 6 établissements publics économiques (EPE) : Tonic-Industrie (récupération, production et transformation du papier), Enap (filière peintures), SOcothyd (filière dispositifs pharmaceutique), DIprochim (filière distribution de produits chimiques), Endimed : Filière Distribution de Médicaments et 3R SANTE : Filière récupération, revalorisation et rncinération des produits chimique.

Akli Amor

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