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Consommation : Des mesures pour réduire les prix

Face à la flambée continue des prix des produits alimentaires, le gouvernement entend multiplier les mesures afin d’endiguer la hausse. En sus des mesures prises dans l’amont agricole, le gouvernement table sur le renforcement de la coordination entre le département du Commerce et celui de l’Agriculture, en application des instructions données dimanche en Conseil des ministres par le président de la République, pour consolider les contrôles sur les différents circuits. C’est ainsi que les ministères de l’Agriculture et du Développement rural, du Commerce et de la Promotion des exportations ont procédé, hier, à l’installation d’une commission interministérielle visant à coordonner l’action au niveau des secrétaires généraux pour lutter contre le phénomène de la spéculation et la monopolisation ayant récemment marqué le marché.Outre la collaboration continue entre les secteurs sur le terrain, cette commission constituera « le cadre idoine et durable pour intervenir et maitriser les prix des produits de base sur le marché à travers la mise en place d’un plan d’action commun, l’échange des informations et l’unification des efforts afin de mettre un terme au phénomène de la spéculation qui érode, en premier lieu, le pouvoir d’achat du citoyen », explique-t-on.

Notons par ailleurs que la veille, le Secrétaire généraldu ministère de l’Agriculture, Salah Chouaki a fait savoir que le département a réussi à passer un accord avec les opérateurs économiques spécialisés dans la production de poussins pour réduire le prix des poussins qui représente l’un des principaux intrants dans la filière avicole. Un accord auquel sont parvenues les deux parties lors d’une réunion consultative tenue au siège du ministère et présidée par le Secrétaire Général,  consacrée à l’examen de la situation de la filière avicole.La réunion qui s’était penchée essentiellement sur la production d’un des principaux intrants, en l’occurrence les poussins, a été donc sanctionnée par la décision des producteurs qui ont convenu de réduire le prix du poussin à compter de mardi après-midi. « Une  décision qui aura un impact certain  sur les prix de la volaille une fois la période de production achevée » de l’avis de M. Chouaki qui a donc eu à discuter avec des partenaires dont notamment  le directeur de la Régulation et du Développement de la production agricole, Ali Zoubar ainsi que des opérateurs spécialisés dans la production de poussins et lesquels ont soulevé leurs préoccupations.M. Chouaki a également fait par de la volonté exprimée par toutes les parties de poursuivre résolument la lutte contre la spéculation, un des facteurs à l’origine de la flambée sans précédent des prix du poussin et, partant, du poulet. Tout en appelant à considérer « la conjoncture difficile par laquelle est passée cette filière en raison, entre autres, du rebond de la grippe aviaire durant le premier semestre de l’année en cours où un million de poussins ont péri », le même responsable a souligné l’existence d’indicateurs  » rassurants quant à la disponibilité  des facteurs de production, notamment en ce qui concerne les poussins, sur le marché national, qui couvre 30% des besoins, le reste étant importé ».D’ailleurs, comme solution efficace et durable pour réduire la dépendance de cette filière vis-à-vis du marché extérieur », le ministère a lancé le programmes d’investissement pour la production des matières premières qui sont actuellement importées » rappelle M. Chouaki qui fait cas du lancement d’un programme de production de maïs dans les régions du sud du pays conformément à la feuille de route du secteur pour la période 2020-2024.

Enfin, le même responsable qui a incombé la hausse des prix appliqués à la spéculation n’a pas omis de rassurer qu’actuellement, il n’ya « aucune pénurie n’est enregistrée ». A rappeler également que le directeur de l’Office national des Aliments de Bétail (ONAB) avait dans une émission de la radio nationale évoqué la grippe aviaire qui a touché le continent européen durant les mois de février et mars impactant ainsi le marché national de poussin. Kamel Nait Ameur

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