Abdelbaki Benziane donne le coup d’envoi de la rentrée universitaire : La décentralisation de la gestion des universités en ligne de mire
Le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Abdelbaki Benziane, a donné, hier, le coup d’envoi officiel de l’année universitaire 2021/2022, à l’Ecole des hautes études commerciales (HEC) au pôle universitaire de Koléa (wilaya de Tipaza). L’occasion pour le ministre de mettre en avant les défis de la réforme du secteur. Il a indiqué que pour avoir une formation de qualité, son département a pris une série de mesures à travers l’adoption du principe de gouvernance dans la gestion des opérations administratives, et le renforcement des ressources humaines et matérielles.
M. Benziane a également rappelé que le ministère de l’Enseignement supérieur a décidé de procéder à l’évaluation de l’expérience du dispositif hybride, qui s’appuie sur une alternance entre enseignement en mode présentiel et enseignement à distance. Imposé par la pandémie de Covid-19 et s’appuyant sur l’enseignement en présentiel pour les unités fondamentales et méthodologiques, et l’enseignement à distance pour les unités transversales et de découverte, ce procédé va être encore en usage cette année étant donné que le virus est encore présent parallèlement à un protocole sanitaire mis au point dans le même objectif.
Évoquant les capacités d’accueil de l’université algérienne, le ministre de l’Enseignement supérieur a a fait savoir que le secteur a été renforcé par la réception de 20.200 nouvelles places pédagogiques à travers le pays, augmentant la capacité d’accueil globale à 1.471.000 places pédagogiques, ainsi que de 21.170 lits réceptionnés dans plusieurs wilayas, pour atteindre une capacité d’accueil globale de 671.000 lits. Au chapitre de l’encadrement pédagogique, M. Benziane a indiqué que 1.400 nouveaux postes ont été affectés pour le recrutement de maîtres assistants de classe B, avec l’exploitation des postes vacants au titre de l’année 2020, et ce en plus de 1.655 postes qui ont été pourvus pour le recrutement de maîtres assistants de classe B et 429 postes de professeurs hospitalo-universitaires de classe B, ce qui renforcera les capacités actuelles d’encadrement pédagogique qui atteindront 65.500 professeurs chercheurs, soit une moyenne d’un professeur pour 25 étudiants.
Par ailleurs, M. Benziane n’a pas omis de souligner les efforts de l’Algérie depuis son indépendance pour donner les moyens nécessaires à la formation et à l’enseignement dans tous les paliers. Des efforts, note-t-il, renforcés par un arsenal juridique et institutionnel garantissant la gratuité de l’enseignement dont le résultat est d’avoir formé de hautes compétences capables de prendre des responsabilités dans tous les domaines du développement.Cette démarche, ajoute M. Benziane, a ainsi permis à l’enseignement supérieur algérien de former des ressources humaines de grandes qualités. Une qualité d’enseignement qui a fait que l’université algérienne figure dans les meilleurs classements mondiaux réalisés par les organismes crédibles et jouissant d’une totale neutralité.
Kamel Nait Ameur
