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Monopole de l’OAIC sur l’importation des légumes secs et riz : Rezig explique et rassure

Le ministre du Commerce et de la Promotion des exportations, Kamel Rezig, a affirmé que l’exclusivité accordée à l’OAIC pour ce qui est de l’importation des légumes secs n’affectera pas les activités des industriels. Ils recevront les quantités dont ils auront besoin, a-t-il déclaré. Le ministre a indiqué, que cette décision, prise l’année dernière, vise à rationaliser les importations, préserver le pouvoir d’achat et encourager la production nationale.

Le ministre du Commerce et de la Promotion des exportations, Kamel Rezig, a intervenu, hier, à la Télévision nationale pour apporter des clarifications après le débat suscité suite à la publication de la note de l’Association des banques et des établissements financiers (Abef), adressée ce 9 février aux banques, relatives à l’exclusivité accordée à l’Office Algérien Interprofessionnel des Céréales (OAIC) pour ce qui est de l’importation des légumes secs et du riz. Celui-ci a donc d’emblée affirmé que la décision a été prise l’année dernière. Mais, « son application s’est faite en deux étapes ». Dans un premier temps, a-t-il expliqué, cette exclusivité a été mise en application, en 2022, pour ce qui est des importations « pour la revente en l’état ». Cette année, c’est au tour de celles destinées aux industriels. Rezig a tenu à signaler, à cet effet, que le consommateur n’a pas ressenti ce changement, depuis l’année passée, lorsque l’exclusivité pour les importations pour la revente en l’état a été appliquée, puisque les produits sont disponibles sur le marché en quantités suffisantes et à des prix stables. Ça sera la même chose, poursuit-il, pour ce qui est des industriels qui sont, d’après lui, près d’une dizaine. Désormais, « ils devront se rapprocher de l’OAIC qui leur fournirais les quantités dont ils ont besoin ». Le ministre a tenu à rassurer ces derniers quant à la disponibilité des produits, aussi bien importés que locaux. Il a, par ailleurs, rappelé que la même chose a été appliquée, l’année dernière aussi, pour ce qui est du blé, tendre et dur, et de l’orge. Et « aucune des 460 minoteries et semouleries ou d’unité de fabrication de pâtes alimentaires n’a fermé « , a-t-il précisé. « Je rassure les opérateurs économiques qu’ils disposeront à 100% des quantités dont ils auront besoin », a-t-il déclaré à maintes reprises. Revenant sur les raisons ayant conduit l’Exécutif à prendre ces décisions, Kamel Rezig a indiqué qu’il s’agit, d’un côté, de « rationaliser les importations et mettre un terme à l’anarchie qui a prévalu par le passé », et de l’autre, de « préserver le pouvoir d’achat des citoyens et de protéger et d’encourager la production nationale ». C’est une filière, a-t-il fait remarquer, « en pleine expansion », puisque « des quantités importantes de certains produits de cette filière – le ministre a cité les lentilles et les pois chiches dont la production locale est importante, selon lui – sont fournies par les agriculteurs algériens ». L’OAIC fera donc en sorte de placer cette production nationale et de n’importer que les quantités nécessaires pour satisfaire le marché. Ceci d’autant plus que l’Etat, a-t-il déclaré, a multiplié les mesures pour encourager la production de ces produits, notamment en y affectant plus de foncier agricole. Le ministre a également évoqué les turbulences que connaît cette filière périodiquement sur le marché international. Dans le cas où ce sont les opérateurs privés qui importent directement ces produits, l’Etat ne pourra rien face à la hausse des prix comme celles connues en 2020 et 2021. Or, en accordant l’exclusivité de l’importation à l’OAIC, les autorités peuvent intervenir, notamment en soutenant les prix lorsqu’ils sont élevés, a-t-il affirmé. C’est à l’Etat, a encore ajouté le ministre, qu’ « incombe la responsabilité de préserver le pouvoir d’achat et de réguler le marché ». Pour finir, Kamel Rezig a exhorté les industriels de se rapprocher de l’OAIC pour discuter avec les responsables de cette dernières des modalités d’application de cette décision.

Elyas Nour

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