Conséquence de la crise sanitaire : 207 milliards de dinars de créances pour Sonelgaz
Intervenant lors d’une rencontre régionale tripartite, tenu lundi à Alger entre la Commission de régulation de l’électricité et du gaz (CREG), les associations de protection des consommateurs et les directions de l’énergie, la responsable de la communication de la Société algérienne de distribution d’électricité et de gaz (SADEG), Mme Fatma-Zohra Merzougui a fait état de « 207 milliards de dinars de créances enregistré par l’entreprise jusqu’à août 2021 ». Des créances, précisait-elle, en hausse de 243% depuis 2018 dues essentiellement à la suspension des coupures pour les factures non payées depuis le début de la pandémie du Covid-19. Mme Merzougui, qui a ainsi révélé que « la société détenait chez ses clients en 2018 seulement 60 milliards de dinars a fait cas de créances qui ont pratiquement quadruplé durant la période de la pandémie ».
Sur un autre chapitre, la responsable de la communication de la Société algérienne de distribution d’électricité et de gaz (SADEG) a révélé des chiffres conséquents en matière de contraintes rencontrées sur le terrain. Pour des pertes de la distribution estimées à 6.464 GWh (11,06%) pour l’année 2020, précise-t-elle, la Société algérienne de distribution d’électricité et de gaz a dû recourir au dépôt de plainte pour une quantité de 148,26 GWh d’énergie fraudée. Mme Fatma-Zohra Merzougui a fait savoir que « 10.115 ouvrages électriques et 10.042 ouvrages gaziers ont fait l’objet d’agressions depuis 2017 avec des dégâts en pertes humaines, des dégradations de l’environnement et des perturbations dans la qualité et la continuité de service ».
Abordant, quant à lui, les relations client de la société, le directeur de la protection des consommateurs et Conciliation au sein de la Commission de régulation de l’électricité et du gaz (CREG), M. Smail Bazizi a fait savoir, lors de cette même rencontre, que son instance a eu « à traiter 77 cas de recours déposés par le clients depuis 2019 et ce jusqu’à juin dernier desquels 38% étaient liés aux problèmes de raccordement et 34% liés aux contestations de factures ». M. Bazizi expliquait à ce chapitre toujours que « les principales contraintes dans le traitement des recours sont relatives au fait que certains consommateurs qui ignorent la procédure à suivre pour introduire une réclamation auprès du distributeur ou auprès de la CREG ainsi que la réception de dossiers de recours incomplets induisant des délais supplémentaires pour les règlements des sujets de la contestation ». Enfin, soulignons que le même responsable a M. Bazizi a évoqué les principes en matière de protection des consommateurs via notamment la loi 02-01 relative à l’électricité et à la distribution du gaz par canalisations qui, explique-t-il, assure plus de transparence à travers des règles claires écrites, la non discrimination dans le raccordement, dans l’accès aux réseaux et pour la péréquation des tarifs et qui assure aussi l’égalité de traitement, la diffusion de l’information, notamment concernant les pannes et les coupures, ainsi que l’engagement sur la qualité et la continuité de service.
Akli Amor