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40e anniversaire de l’adoption de la charte Africaine des droits de l’homme et des peuples : Le Maroc seul à ne pas l’avoir ratifié

Quarante années après son adoption par l’Organisation de l’unité Africaine (OUA), ancêtre de l’Union Africaine, le Maroc demeure le seul pays, à ne pas avoir ratifié la charte Africaine des droits de l’Homme et des peuples. C’est ce qu’a révélé Bouzid Lazhari, président du Conseil national des droits de l’homme (CNDH) lors de son allocution à l’occasion du 40e anniversaire de l’adoption de la Charte Africaine des droits de l’homme et des peuples, organisée au siège national de cette organisation, précisant que le contenu du préambule de cette Charte, évoque la lutte contre la colonisation, en étant l’un des devoirs fondamentaux des Etats Africains, dés lors que l’autodétermination est la base des droits de l’homme, rappelant que «54 pays ont ratifié la Charte à l’exception du royaume du Maroc». Il a également souligné que ce document ratifié au sein de l’OUA, appelait les pays Africains à intensifier leurs efforts dans la perspective de lutte contre la discrimination raciale, le sionisme et les bases étrangères hostiles, rappelant à ce sujet que la dernière colonie dans le continent demeure le Sahara occidental qui « ne jouit pas encore des droits prévus par la Charte, sachant que le Sahara occidental, est l’un des pays fondateurs de l’Union Africaine ayant ratifié la charte, ce qui explique la fuite et l’absence du Maroc parmi les pays qui l’on ratifiée». Intervenant à la même occasion, le président de la Commission Sahraouie des droits de l’homme (CONASADH) Abba Al Hassane Salek, s’est interrogé si l’on peut parler des droits de l’homme et des peuples compte tenue « d’une occupation étrangère, barbare oppressive et injuste », se posant la question si « l’occupation en elle-même n’est elle pas un déni complet et une violation de tous les droits et les pactes et de toutes les lois humaines et divines ».«L’occupant Marocain a allié entre l’image de l’ancien colonialisme, le France et l’Espagne et l’implantation des colonies, l’expérience Israélienne, et la ségrégation raciale mais échouer à mater la résistance Sahraouie ». Le président de cette Organisation Sahraouie révèle que « le Maroc, soutenu par la France, veut hypothéquer la cause Sahraouie par la lutte d’influences et le redéploiement dans la région rappelant les pratiques répressives exercées contre le peuple Sahraoui indiquant que « ces pratiques se poursuivent toujours par le pillage des richesses naturelles Sahraouies et la complicité des pays et de sociétés internationales en violation flagrante des décisions de la Cour Européenne de justice ».Il précisera dans le même ordre d’idée, que le Sahara Occidental « souffre aujourd’hui d’une offensive colonialiste et raciste, inédite, visant tout le peuple Sahraoui », donnant comme exemple le cas de la famille Sultana Khaya à Boujdour occupée et du journaliste et détenu politique dans les prisons Marocaines Mohamed Lamine Abdine Hedi ainsi que Yahya Mohamed El Hafedh. Les participants à cette célébration ont par ailleurs plaidé en faveur de « l’impératif de permettre au peuple Sahraoui, d’exercer son droit à l’autodétermination », c’est ce qui a été souligné dans le communiqué du Conseil National des droits de l’homme (CNDH). Notons aussi que parmi les participants, figurent des représentants des deux chambres (APN- Conseil de la Nation), ceux de l’Organe de prévention et de lutte contre la corruption (ONPLC), du Conseil Maghrébin de la Choura, du Comité national de solidarité avec le peuple Sahraoui, du Conseil National économique, social et environnemental (CNESE), du Haut conseil de la langue arabe, du Haut conseil islamique ainsi que des représentants de la société civile. En plus de ces prises de paroles, le CNDH a pris part à une visioconférence organisée par la Commission des droits de l’homme et des peuples qui s’est tenue à Banjul (Gambie) célébrant ce 40e anniversaire de la ratification de la charte Africaine des droits de l’homme et des peuples ratifiée par les pays membres de l’OUA à l’exception du royaume du Maroc.
                                             Boubekeur Amrani

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