Abdelmadjid Tebboune préside l’ouverture de l’année judiciaire : « Exclure l’argent sale des élections »
Abdelmadjid Tebboune a souligné hier que les dispositions de la loi organique portant régime électoral ont pour finalité d’éloigner l’argent sale des processus électoraux et de moraliser la vie politique.
Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a présidé hier au siège de la Cour suprême, l’ouverture de l’année judiciaire 2021/2022. Un événement qui n’a plus été marqué par la présence du président de la République, qui également président du Conseil supérieur de la Magistrature depuis 2021.
Ce fût d’ailleurs, l’occasion pour le chef de l’État de faire le point sur la réforme de la Justice laquelle, dans le sillage de la nouvelle Constitution, se penche sur la refonte de la composition du CSM, la révision du statut de la magistrature et l’installation prochaine de la Cour constitutionnelle doit permettre de consolider l’indépendance de la Justice et parachever le processus de réformes sur lesquelles s’est engagé le président de la République.
Dans ce sens le président de la République n’a pas manqué de rappeler que les élections locales prévues le 27 novembre prochain permettront, elles aussi de parachever ce processus d’édification institutionnel sur une base qui permet à chaque citoyen de s’exprimer. Il a ainsi rappelé la tenue des élections législatives et souligné que l’État a veillé « à exclure les détenteurs de l’argent sale, à travers la révision du régime électoral, dans le but de moraliser la vie politique, contrer l’influence de l’argent sale sur le processus électoral et laisser la place aux jeunes en leur apportant tout le soutien pour pouvoir participer à la prise de décision ». Le Président Abdelmadjid Tebboune, avait également rappelé ses engagements pris « devant Dieu et devant tout le peuple algérien qui m’a accordé sa confiance lors de la présidentielle, à satisfaire ses revendications et ses aspirations légitimes pour un changement global et véritable devant déboucher sur un redressement national, d’assurer un nouveau départ pour notre pays et permettre à nos concitoyens de vivre au sein d’une Algérie démocratique, prospère et fidèle aux valeurs de la Révolution du 1er novembre et au message des Chouhadas ». Il précisera dans ce sens que cette démarche « a requis d’opérer un changement global et réel permettant un redressement national, expliquant que pour atteindre un tel but « il nous a fallu respecter les étapes et avancer à pas sûrs, à commencer par l’amendement Constitutionnel plébiscité par le peuple, puis la construction d’un nouvel édifice institutionnel à travers l’organisation des élections législatives ».
Il soulignera aussi la nécessité pour tout un chacun, sans exception et qu’importe sa position au sein de l’Etat de respecter les décisions de la justice et de veiller à leur exécution rappelant que l’exécution des jugements était « une condition fondamentale et essentielle participant de la souveraineté du peuple » dans le mesure, tenait à préciser le chef de l’Etat que « les jugements sont rendus au nom du peuple Algérien et traduisent dans les faits l’esprit de la loi et les objectifs voulus par le législateur à travers des lois votées par les représentants du peuple ». La messe est dite. Le président de la République a mis tout un chacun face à ses responsabilités et impose le respect des lois de la République. Ainsi et au-delà des surenchères politiques, notamment en ce qui concerne l’article 184 du nouveau régime électoral, l’esprit du texte et ses objectifs en lien avec la moralisation de la vie publique priment.
Boubekeur Amrani