Économie

Pétrole : Le baril dépasse 88 dollars

Les prix du pétrole continue toujours de flambé sur les marchés internationaux. Une hausse qui confirme les prévisions de la Banque mondiale qui avait prédit une poursuite de l’augmentation de l’or noir jusqu’à la fin de l’année courante voir même durant l’année 2022. Cette hausse est soutenue, selon les experts, par la hausse de la demande pétrolière mondiale, la baisse des stocks aux USA et la reprise de l’activité économique suite à la baisse de la pandémie du Covid-19. Ainsi, les prix du pétrole ont pris encore un peu plus de hauteur lundi. Le Brent frôlant un plus haut de sept ans, avant de consolider à des niveaux toujours très élevés, sans perspective de répit, selon les spécialistes. Le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en décembre est monté, en séance, jusqu’à 86,70 dollars, à Londres. Au-delà de 86,74 dollars, il aurait atteint un plus haut depuis octobre 2014. Le Brent s’est en suite nettement replié, pour finir à 85,99 dollars, en progression de 0,53% ou 46 cents par rapport à vendredi.

Quant au baril de West Texas Intermediate (WTI) pour le même mois, il a franchi 85 dollars pour la première fois depuis octobre 2014, pour aller jusqu’à 85,41 dollars, avant de reculer franchement lui aussi et finir à 83,76 dollars, à l’équilibre par rapport à vendredi. Cette hausse des prix du pétrole est confirmé, également, par les analystes de la banque d’affaires américaine Goldman Sachs qui prévoient la poursuite de la tendance haussière actuelle des cours du pétrole. Ceci dit, le marché avait été aiguillonné, selon la même source, par des déclarations prudentes du ministre saoudien de l’Energie Abdelaziz ben Salmane à l’agence Bloomberg, qui a laissé entendre que l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), dont l’Arabie saoudite est le chef de file, n’était pas prête à dévier du calendrier de relèvement progressif de sa production. En l’état, l’organisation et ses partenaires de l’accord OPEP+ ont prévu de relever chaque mois leur production de 400.000 barils par jour, pour finir par retrouver le niveau d’avant la pandémie d’ici septembre prochain. De son côté, le ministre du Pétrole du Nigeria Timipre Sylva, interviewé lui aussi par Bloomberg en marge du forum « Saudi Green Initiative », a jugé que le marché était « encore trop fragile ». Les cours ont aussi été soutenus par l’annonce d’un temps plus froid que prévu durant les semaines à venir aux Etats-Unis, ce qui devrait encore augmenter la demande d’énergie, déjà supérieure à la demande, a souligné Sam Stovall, de CFRA.Autre facteur, le nouveau coup de chaud du gaz naturel, qui a grimpé lundi. Pour John Kilduff, de la firme de conseil en investissement Again Capital, le refroidissement de fin de séance tient à des prises de bénéfices mais aussi au sentiment que « les Chinois vont faire encore davantage pour faire retomber les prix » de l’énergie. Le prix du contrat à terme chinois sur le marché du charbon s’est ainsi encore un peu tassé lundi, affichant une baisse de près de 30% depuis mardi. L’ensemble des marchés de l’énergie souffrant d’une pénurie, ce mouvement favorise une accalmie pour l’or noir. « On est à des niveaux élevés, donc si tout ne tourne pas dans le même sens en même temps, il est difficile de continuer à avancer », a expliqué John Kilduff.

F. Bedjaoui

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