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Le ministère de la Communication menace de lui retirer son accréditation : Le jeu trouble de l’AFP

L’Agence France Presse multiplie les attaques contre l’Algérie. Après s’être muée en porte-voix officiel de l’organisation terroriste MAK, l’agence de presse publique française a pondu mardi un « reportage », sur les harraga, bourré d’affirmations fantaisistes, de contre-vérités, de mensonges et de raccourcis simplistes destinés à semer la confusion, le doute et le désespoir. Hier, le ministère de la Communication a vivement réagi à cette campagne hostile à l’Algérie. Il exige l’arrêt immédiat de cette campagne et averti qu’en cas de poursuite des attaques, l’AFP se verrait retirer son accréditation et être interdite de toute activité en Algérie, selon les dispositions de la réglementation en vigueur.

Il n’est plus à démontrer que l’AFP est en train de mener une véritable campagne de désinformation et de mensonges contre l’Algérie. Cette agence publique récidiviste ne compte pas lâcher prise de sitôt. Elle poursuit toujours son œuvre éhontée de mensonges en violation de toutes règles élémentaires de déontologie et d’éthique journalistique. Après avoir ouvert son espace à l’organisation terroriste que dirige Ferhat M’henni pour déverser son venin sur l’Algérie, l’AFP a diffusé, hier, un reportage fictif sur les migrants clandestins ou les harragas.  Un « reportage » réalisé sur la base de témoignages de personnes triés et choisis volontairement pour mieux faire passer la pilule du mensonge grotesque qui donne l’image d’une Algérie de désespoir qui pousse des milliers de jeunes à immigrer via des embarcations clandestines à la recherche de l’eldorado européen.

Car le brûlot pondu par l’agence de presse se caractérise par la multitude de mensonges éhontés et les affirmations fantaisistes qu’elle relaye. Elle joue sur la confusion relayant tantôt les préjugés sur les migrants clandestins algériens et les informations légitimes sur la situation des migrants en Méditerranée afin de mieux faire passer le mensonge. Elle affirme par exemple que le salaire d’une « journée de travail ne suffit pas à assurer le repas du soir » faisant clairement la confusion avec la situation économique et social qui prévaut au Maroc. Autre mensonge, l’AFP prétend que les Algériens sont en tête du nombre de migrants clandestins qui arrivent en Espagne, alors qu’on le sait, l’Espagne souffre tout particulièrement de la migration marocaine qui afflue par milliers, avec la bénédiction si ce n’est les encouragements du Makhzen, vers les enclaves de Ceuta et Melilla. La dernière crise migratoire qui a vu près de 10.000 migrants marocains, en majorité des mineurs, arriver à la nage dans l’enclave espagnole. L’AFP semble ignorer que le phénomène des harragas n’est pas spécifique à l’Algérie mais touche tous les pays du Maghreb y compris le Maroc. Là encore, ce reportage ne tient pas compte du fait que les harragas sont difficilement identifiables. D’ailleurs, beaucoup de jeunes harragas notamment des Marocains se font passer pour des Algériens en vue de bénéficier des dispositions de l’Accord de 1968 sur l’immigration, signé entre l’Algérie et la France ainsi que les Accords d’Évian. Aussi, comment expliquer que la dépêche de l’AFP ne respecte aucune règle de base du travail journalistique notamment le recoupement de l’information et la diffusion d’éléments à charge et à décharge, soit faire réagir les institutions algériennes et prendre leur avis à travers leur bureau d’Alger ?

Guerre par procuration

Ce qui confirme, encore fois, que cette énième sortie médiatique de l’AFP est loin d’être fortuite et qu’elle poursuit plusieurs objectifs. Elle intervient dans le cadre d’une campagne orchestrée par les relais français du Makhzen. Cette sortie de l’AFP vise ainsi à détourner l’attention de l’opinion publique sur l’implication du Makhzen dans le scandale Pegasus et les intimidations qu’il exerce sur les journalistes y compris français qui sortent de la ligne imposée. Ce qui a d’ailleurs été dénoncé par le journal français «l’Humanité». Elle vise également à faire oublier la dernière sortie de l’ancien envoyé spécial de l’ONU au Sahara occidental, Christopher Ross, qui a ouvertement accusé la France de couvrir les frasques du Makhzen et de minimiser sa responsabilité dans le conflit au Sahara occidental.

L’attitude de l’AFP s’inscrit surtout dans la stratégie de l’Élysée qui mène une véritable guerre par procuration contre l’Algérie. Il est utile de rappeler dans ce sens qu’au-delà de l’AFP, c’est le quotidien français Le Monde qui a récemment ouvert ses colonnes à Amir dz, un clandestin qui bénéficie de la protection policière française ! Mais au-delà de ce privilège dont jouit ce sans-papier, le soi-disant reportage de l’AFP fait à partir de Paris ( ! ) vise ainsi à alimenter le discours interventionniste, largement inspiré des thèses de l’extrême droite française et qui prédomine actuellement au sein de la présidence française.

C’est une énième bévue qui entache le registre de l’AFP déjà riche de fake-news destinées exclusivement à l’Algérie. D’ailleurs, le ministère de la Communication a réagi en appelant l’Agence France-Presse à « cesser immédiatement » sa campagne hostile et odieuse contre l’Algérie, sous peine de non renouvellement de l’accréditation et son interdiction d’exercer en Algérie.«L’AFP vient, une nouvelle fois, prouver son acharnement contre l’Algérie en s’écartant clairement de la pratique médiatique et journalistique et en se dénuant de crédibilité, d’objectivité et d’éthique déontologique de la profession», rappelle le ministère de la Communication. Et d’ajouter que «L’AFP qui est devenue porte-parole de lobbies connus et de cercles officiels qui nourrissent une hargne envers l’Algérie, s’est également érigée en tribune cautionnant des thèses terroristes et un espace ouvert aux voix étrangères ayant une haine viscérale à tout ce qui est algérien». Plus explicite, le Département de Ammar Belhimer a expliqué que «le flux de dépêches mensongères et la désinformation diffusée par cette agence à des fins subversives, ainsi que ses démarches incessantes pour entacher l’image de l’Algérie et entamer sa réputation, sont autant de preuves qui traduisent son orientation douteuse et abjecte». Le communiqué conclut que « Face à ces dérapages récurrents et ces dépassements rejetés en bloc, nous exigeons fermement de l’AFP un arrêt immédiat de sa campagne hostile et odieuse contre l’Algérie sous peine de non renouvellement de l’accréditation et son interdiction d’exercer en Algérie, sous quelle que forme que ce soit». De tels cas sont représentés, le cas échéant, en ne leur accordant pas d’agrément et en les empêchant d’exercer en Algérie sous quelque couvert et à quelque titre que ce soit, précise-t-on. Autrement dit, il n’est pas exclu que l’Algérie pourrait recourir au retrait d’agrément aux correspondants de l’AFP et la fermeture de son bureau à l’instar de la chaine qatarie «Al-Jazeera» dont le bureau a été fermé durant plus de 16 ans à cause de sa position hostile à l’égard de notre pays. Ceci dit, les procédés auxquels recourt ce média public français pour détourner l’attention des échecs en série de la politique de son pays dans un contexte électoral aux conséquences incertaines, sont connus de tous, tout comme ses efforts convulsifs de recherche d’une matière fallacieuses qui pourrait servir d’arme dirigée contre l’Algérie, au service d’agendas « hostiles ». D’aucuns pourraient se demander comment une agence de presse de cette stature s’est-elle laissée tomber si bas en se dénuant de ses engagements moraux et éthiques, alors que la responsabilité pleine et entière du pays auquel cette tribune médiatique appartient, son implication dans de nombreuses tragédies que continuent à vivre des pays africains et son exploitation du phénomène migratoire pour en faire un fonds de commerce et faire aboutir des plans électoraux conjoncturels, sont clairement établies. Cette sortie médiatique s’inscrit également dans le cadre d’une série d’actes hostiles et contraires aux usages de la profession. L’AFP avait récemment fait l’apologie du mouvement terroriste MAK, dirigé par un élément résidant en France et recherché par la Justice algérienne qui a pris les mesures nécessaires à son extradition, conformément aux chartes et conventions internationales en vigueur.

FaicalBejaoui et ChokriHafed

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