Rejet des candidatures : L’ire des militants du FLN
Le rejet de la candidature de l’actuel Mouhafadh, ainsi que d’autres candidats à l’échelle de wilaya de Béjaïa, aux élections du 27 novembre prochain, a provoqué l’ire des militants et postulants à ce vote et ils ont tenus à l’exprimer avant-hier devant le siège de la délégation de l’ANIE en tenant un sit-in de protestation.
Après cette action, le premier responsable de l’instance de wilaya du parti du FLN, Hamid Merouani, ancien maire de la ville de Béjaïa, a tenu quelques heures après, un point de presse à travers lequel il a tenu à expliquer aux journalistes présents, que l’article 312 du code électoral qui a justifié son exclusion, ne le «concerne ni de près ni de loin».
«Cet article de loi concerne les personnes ayant appelé au boycott ou ayant saccagé et empêché le déroulement des précédentes élections et par conséquence la loi leur interdit toute candidature », explique le premier responsable du FLN au niveau local, révélant que « l’ANIE a pourtant validé des candidatures à des personnes qui avaient lancé des appels en faveur du boycott des élections présidentielles, du référendum ainsi que les législatives du 12 juin dernier ». Il révèle également que sa candidature aux élections locales pour la commune de Béjaïa a été validée par la chambre administrative, après un recours qu’il avait établi, puis par le Conseil d’Etat suite au pourvoi de cassation effectué par la délégation de l’ANIE.
Il exhibera aux représentants de la presse les deux documents (celui de la chambre administrative et du Conseil d’Etat) prouvant ses dires avant de montrer d’un doigt accusateur un sénateur et un ancien député du FFS qu’il accuse « d’être à l’origine de sa mise à l’écart pour la course au poste d’élu communal ».
«Le représentant de l’ANIE m’a personnellement affirmé qu’il a subit des pressions pour rejeter mon dossier », lâche Hamid Merouani en citant nommément ce membre du Conseil de la Nation et cet ancien membre de l’assemblée nationale et néanmoins ancien maire de Bejaia. A la question de savoir si le FLN appellera au boycott des élections si l’ANIE venait à maintenir sa décision Hamid Merouani répond qu’il est «libre aux candidats de choisir l’option qu’ils jugent utile», indiquant toutefois que «personnellement je suis contre le boycott ».
Une autre candidate, qui s’est également vue son dossier rejeté, Dali Fatiha élue sortante de la commune de Bejaia, explique que son dossier a été rejeté conformément à l’article 184 du code électoral, affirmant toutefois que «des candidats élus sortants, n’ont pas été écartés alors qu’ils sont concernés par ce même article de loi».
Dans tous les cas, le représentant du FLN auprès de l’ANIE a refusé, sur orientations des avocats d’apposer sa signature sur le document notifiant le rejet de la candidature de Hamid Merouani.
Notons que le FLN a confectionné douze listes pour les assemblées communales et une autre pour l’assemblée de wilaya.
B. Amrani