Kamel Rezig, ministre du Commerce et de la Promotion des exportations : « La loi sur la concurrence est sur la table du Gouvernement »
Des quantités importantes de pomme de terre seront injectées dans les marchés.
Le ministre du Commerce et de la Promotion des exportations, Kamel Rezig a rassuré hier quant à les disponibilité de l’offre en produits alimentaires. Que ce soit pour la pomme de terre ou encore pour l’huile de table, d’importants stocks sont disponibles assure-t-il. Dans un entretien accordé à la première chaine de la Radio algérienne, Kamel Rezig a précisé que les quantités disponibles dans les stocks des deux sociétés de production d’huile de table suffisent actuellement pour répondre à la demande nationale en matière de ce produits de large consommation pour une période de six mois. Pour ce qui est de la pomme de terre dont les prix sont encore très élevés, Rezig indiqué que le marché a été marqué par un recul dans les quantités produites à cause des conditions climatiques qui ont impacté la production. Cependant, pour remédier à cette situation, des stocks disponibles au niveau du ministère de l’Agriculture vont être injectés dans le marché dans les prochaines heures indique-t-il. « Le cas échéant, on va aller exceptionnellement vers l’importation comme l’a préconisé le président de la République », rappelle le ministre. Au chapitre des prix appliqués actuellement, le ministre du Commerce a expliqué la hausse par l’inflation mondiale engendrée par la pandémie du Covid 19 qui a impacté les coûts de fret et de la chaîne logistique en général.
« A l’exception de deux ou trois produits, il n’ya aucune pénurie constatée sur le reste des produit », a estimé le ministre qui a précisé que « seuls la pomme de terre et l’huile connaissent une pression malgré la disponibilité du produit sur le marché ». M. Rezig a toutefois déploré le comportement des consommateurs qui cèdent à la panique à cause de simples rumeurs propagées sur les réseaux sociaux. Se félicitant que son département ait pu mettre au point une cartographie des besoins alimentaires ainsi que la moyenne de consommation de l’économie nationale et de l’individu, le ministre du Commerce a estimé que ces données vont permettre aux pouvoirs publics de prendre les mesures nécessaires pour stabiliser le marché à chaque que le besoin s’en fait sentir.
Abordant le chapitre des facteurs qui alimentent la spéculation, M. Rezig a estimé que des parties occultes qui veulent nuire à la stabilité du pays alimentent la spéculation. « Ce son des parties ont toujours existé notamment durant les crises passées du sucre, de la semoule et de l’huile « , explique-t-il, avant de préciser qu’«après avoir désespéré de semer la zizanie par le front sécuritaire, ces acteurs tentent aujourd’hui d’instrumentaliser le front social ». « Les services concernés ne sont toutefois pas restés les bras croisés mais ils ont intensifié les opérations de contrôle à travers notamment des interventions des agents des services du commerce », assure le ministre. Ainsi, en 2020, le nombre de ces interventions a atteint 1,6 millions alors que pour cette année en cours elles sont au nombre de 1,3 millions jusqu’au mois de septembre passé. Des opérations, précise-t-il, qui ont touché 1.200 chambres froides dont 40 étaient entachées d’irrégularités et où des stocks de pomme de terre stockés estimés à 120.000 tonnes ont été saisies. Des quantités qui sont orientées vers les points de vente pour être cédées à 50 dinars. M. Rezig précisera toutefois que les prix appliqués actuellement à 120 dinars obéissent aux règles des marchés et qu’ils vont baisser à l’entrée de la prochaine récolte.M. Rezig qui a par ailleurs fait état de quelque 5.000 chambres froides et dépôts de stockage à travers le pays. Il a fait savoir que la loi sur la concurrence destinée à l’organisation du marché est actuellement en cours d’étude sur la table du gouvernement et sera présentée au Conseil des ministres. Ce qui permettra d’entamer concrètement la réorganisation du marché national. Une démarche d’ailleurs entamée avec l’ouverture de marchés de gros à Ouargla et Béchar car, explique-t-il, l’anarchie qui y régnait empêchait toute réforme ni organisation.
Enfin, au chapitre de l’exportation, le ministre, qui s’est dit optimiste quant à la capacité de l’Algérie d’atteindre la barre des 5 milliards de dollars de produits exportés en hors-hydrocarbures a également, fait savoir que le nombre d’importateurs a baissé de 15.000 à seulement 9.734.
Kamel Nait Ameur