Assassinat de trois civils algériens par les forces d’occupation marocaines : La communauté internationale prise à témoin
L’Algérie riposte au lâche assassinat perpétré par les forces d’occupation marocaines contre trois civils algériens innocents sur le trajet reliant Ouargla à Nouakchott.
Fidèle à sa politique empreinte de sagesse et des retenues, l’Algérie refuse de se laisser entraîner dans un conflit militaire de haute intensité, décidé et dessiné par des puissances étrangères à la région.L’Algérie choisit la voie diplomatique et a décidé de prendre à témoin la communauté internationale face à la grave dérive du Makhzen et de mettre fin à ses agissements et ses objectifs bellicistes qui sont aujourd’hui parfaitement clairs.
C’est dans ce contexte que le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, RamtaneLamamra,a adressé des messages à plusieurs organisations internationales afin de les prendre à témoin. Ainsi, l’APS a indiqué jeudi que « dans le cadre du suivi des prolongements internationaux du lâche assassinat de trois ressortissants algériens assassinés par les forces d’occupation marocaines en territoire sahraoui libéré, le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ramtane Lamamra, a adressé des messages à plusieurs organisations internationales ».
Ces messages ont été adressés au Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, au Président de la Commission de l’Union africaine, Moussa Faki Mahamat, au Secrétaire général de la Ligue des Etats arabes, Ahmed Aboul Gheit, et au Secrétaire général de l’Organisation de la coopération islamique, Youssef Ben Ahmed Al-Othaimeen, précise-t-on. Le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger a ainsi tenu à souligner la gravité de la dérive marocaine, mais aussi à afficher la volonté de l’Algérie de prendre les mesures nécessaires pour la protection de ses ressortissants et de leurs biens.
Dans ces correspondances officielles, le chef de la diplomatie algérienne a ainsi mis en avant « la gravité extrême de l’acte de terrorisme d’Etat en question qu’aucune circonstance ne saurait justifier ». Un acte de terrorisme pur et simple qui s’illustre par « l’emploi par l’Etat occupant d’un armement sophistiqué meurtrier pour entraver la libre circulation de véhicules commerciaux dans un espace territorial sur lequel il n’a aucun droit » et lequel « constitue un acte de fuite en avant porteur de risques imminents pour la sécurité et la stabilité au Sahara Occidental et dans toute la région ».RamtaneLamamraa souligné, dans ce cadre, « la volonté et la capacité de l’Algérie d’assumer ses responsabilités en matière de protection de ses ressortissants et de leurs biens en toutes circonstances ».
Il est clair que l’Algérie prépare sa riposte face à cet acte de guerre initié par le Makhzen. Une riposte qui peut prendre d’ailleurs des formes diverses. La voie diplomatique est pour l’heure la voie appropriée à la circonstance. Et c’est d’ailleurs dans ce contexte que des Ambassadeurs accrédités auprès de l’Algérie ont été reçus au ministère des Affaires étrangères. Aussi, il est clair qu’aujourd’hui la priorité pour les autorités algériennes est de protéger les Algériens en tous lieux. C’est dans ce sens que l’on peut prévoir le déploiement d’un dispositif destiné à protéger les convois commerciaux algériens, notamment dans cette zone. Une démarche qui est d’ailleurs tout à fait légitime au regard de l’évolution de la situation dans la région. Comme toute démarche que pourraient entreprendre les autorités algériennes à présents et en cas de nouvelle provocation, est légitime même si l’Algérie a toujours privilégié les solutions consensuelles pacifiques et le dialogue aux conflits armés. D’autant que l’objectif du Makhzen est clair : il s’agit d’une tentative d’entrainer l’Algérie dans un conflit militaire, dans une logique d’escalade destinée à transférer les tensions qui entretiennent l’instabilité au Moyen-Orient vers la région du Maghreb. Consciente des enjeux et des menaces qui pèsent sur notre pays ainsi que l’ensemble de la région, les autorités algériennes prennent soin d’éviter toute situation analogue à celle qui a mené à la guerre du Golfe.
Aussi, et si le Makhzen s’illustre par un silence assourdissant et tente lâchement,par le biais de son appareil de propagande et de ses relais pro-sionistes au sein des médias français, de se dédouaner de cet acte terroriste, son implication dans l’attaque de drone qui a ciblé les commerçants algériens qui empruntaient une voie commerciale sous autorité internationale ne souffre d’aucun doute. Le Makhzen, qui sous-traite d’ailleurs les attaques au drone avec l’entité sioniste, s’est déjà illustré par le recours à ce genre de méthodes. Au mois d’avril dernier, des médias affidés au Makhzen ont relayé les propos d’un responsable militaire marocain qui a reconnu, sous le couvert de l’anonymat, que les « Forces armées royales » avaient l’habitude d’utiliser des attaques contre des cibles au-delà du mur de sable.
Chokri Hafed