Les jeunes aux manettes à Tizi-Ouzou : Quand Facebook vole la vedette aux meetings populaires
La campagne électorale en vue des élections locales du 27 novembre prochain qui a débuté depuis six jours connaît une effervescence remarquable sur les réseaux sociaux contrairement au terrain où les candidats ne sont pas encore visibles. Ces derniers semblent préférer les réseaux sociaux aux panneaux d’affichage qui restent encore vides. En effet, beaucoup de candidats que nous avons contactés ont exprimé leur choix d’opter pour Facebook au lieu de la campagne traditionnelle basée notamment sur les affichages et les meetings de proximité.« Je préfère ouvrir une page sur Facebook et construire un réseau que de perdre du temps à aller mettre des posters que les gens ne se donnent même pas la peine de regarder. D’ailleurs, je ne sais même pas pourquoi ils vont les regarder et que peut apporter une photo d’un candidat pour convaincre les gens d’aller voter et encore d’aller le choisir lui-même », affirme un candidat indépendant de la commune de Tigzirt. Pour beaucoup de candidats approchés, la campagne est plus porteuse sur Facebook. « Une page facebook permet de passer son message à des milliers de personnes alors que sur le terrain les gens ne sont plus réceptifs aux méthodes du genre meetings. ca c’était avec l’ancienne génération. maintenant, les jeunes, il faut aller les chercher sur les réseaux sociaux », explique un autre candidat.
En fait, pour beaucoup de jeunes candidats que nous avons contactés, la campagne aujourd’hui est assurée par des professionnels de la communication. « J’ai été conseillé par une agence de communication. Les réseaux sociaux sont plus bénéfiques pour moi. D’ailleurs, je constate que c’est vrai car j’arrive en l’espace de quelques jours à promouvoir ma page qui a désormais des milliers de personnes qui la suivent. En effet, cette campagne prouve que les jeunes générations sont désormais aux commandes. Les candidats sont majoritairement jeunes et ils tentent d’attirer le potentiel électeur niché dans cette même catégorie », affirme un candidat. « Bien que c’est difficile de convaincre les jeunes d’aller voter, il y a lieu de constater qu’ils s’intéressent plus aux arguments. Ce n’est plus comme avant. Les jeunes commencent sérieusement à s’intéresser pour peu qu’ils sentent de la sincérité et surtout de la volonté pour bien faire », explique le gérant d’une agence de communication.Preuve de cette arrivée des jeunes aux commandes, leur influence de plus en plus grandissante dans les campagnes électorales. « Les panneaux d’affichages sont vides. Les programmes de meetings sont encore absents et même les sorties de proximités sont de moins en moins nombreuses. Les gens sont sur les réseaux sociaux », affirme un jeune de Draa Ben Khedda qui affirme n’avoir jamais voté mais qu’il est dans un groupe de campagne pour son ami candidat. « Je crois qu’il veut vraiment travailler pour notre commune. C’est un jeune qui a toujours travaillé dans une association de bienfaisance. Il aime travailler pour le bien des autres. C’est la personne idéal pour notre commune », explique-t-il.
Kamel Nait Ameur