À la UneActualité

Protection des convois commerciaux entre l’Algérie et la Mauritanie : Les patrouilles sur la bande frontalière renforcées

L’Algérie et la Mauritanie décident de renforcer leur coordination pour assurer la sécurité de leurs ressortissants sur la bande frontalière.

À l’issue des travaux de la première session du comité bilatéral frontalier algéro-mauritanien, marqués par des débats autour de l’assassinat de trois civils algériens par les forces d’occupation marocaines, il a été décidé de la création d’une commission sécuritaire mixte comprenant les services de sécurité des deux pays, ainsi que de la multiplication des patrouilles aux frontières pour protéger les citoyens des deux pays des attaques criminelles.

C’est dans ce sens que le ministre de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire, Kamel Beldjoud, a mis l’accent hier sur l’impératif d’intensifier la coordination sécuritaire au niveau des frontières entre l’Algérie et la Mauritanie en vue de faire face aux défis actuels. Ainsi, les travaux de la session sont parvenus à plusieurs recommandations, notamment « l’intensification de la coordination sécuritaire au niveau des régions frontalières communes à travers la création d’un comité sécuritaire mixte comprenant les services de sécurité des deux pays ». Le comité sécuritaire, a expliqué le ministre, a recommandé également « la sécurisation des citoyens des deux pays lors de leur déplacement dans le cadre des échanges commerciaux contre les agressions des bandes criminelles au niveau des zones frontalières communes ». Pour ce faire, le comité a préconisé « l’intensification des patrouilles le long de la bande frontalière commune et le renforcement de la coopération en matière de lutte contre le trafic de drogue et l’orpaillage illégal ».

Par ailleurs les deux pays ont décidé de la création d’une zone de libre échange dans la région frontalière. Beldjoud a précisé qu’il s’agit de « la création de la zone de libre échange entre les deux pays au niveau de la région frontalière, de l’organisation permanente des foires économiques et commerciales à Nouakchott et de l’encouragement des opérateurs économiques des deux pays à vendre leurs produits dans les marchés algérien et mauritanien ». Le ministre de l’Intérieur a également fait part de la relance d’un projet de réalisation d’une route reliant Tindouf et Zouerate. Aux plans économique et commercial, les experts des deux pays ont convenu de l’importance de « réaliser une route reliant Tindouf et Zouerate, en mobilisant les ressources financières à cet effet avec la possibilité de procéder à l’actualisation de l’étude réalisée », a-t-il précisé.

Les experts ont également recommandé d’« examiner les opportunités de coopération et de partenariat dans les domaines de prospection, d’exploration et de production des hydrocarbures à travers l’exploitation des potentialités d’investissement disponibles et de réactiver la convention relative à la pêche par l’exploitation des autorisations accordées à ce sujet dans les eaux territoriales mauritaniennes », a-t-il fait savoir. L’Algérie, poursuit M. Beldjoud, est déterminée à coopérer avec la Mauritanie à l’effet de concrétiser « ces engagements sur le terrain conformément aux orientations des autorités des deux pays qui accordent une attention particulière au développement et à la sécurisation de la région frontalière commune pour répondre aux besoins des populations ».

De son côté, le ministre mauritanien de l’Intérieur et de la Décentralisation, Mohamed Salem OuldMerzoug a souligné, mardi à Alger, l’importance d' »atteindre la complémentarité économique et commerciale à la faveur d’une vision de développement global au service de la sécurité et de la stabilité des deux pays ». Il a fait savoir que ce Comité « a recommandé la réalisation de l’intégration économique dans le cadre d’une vision globale au service de la sécurité et de la stabilité des deux pays », ajoutant que les travaux de cette session ont permis « d’évaluer la situation et tracer les objectifs visant à diversifier les formes du développement dans les zones frontalières à travers des programmes permettant à la population de ces zones de s’intégrer dans le cadre d’une vision globale de la sécurité et la stabilité et du bon voisinage ».

Chokri Hafed

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *