Première semaine de campagne électorale : prérogatives des élus dominent les débats

La campagne électorale pour les élections locales entame sa deuxième semaine et au fur à mesure que les candidats partisans ou indépendants se rapprochent du jour J, la scène connait une effervescence certaine.

En effet, en plus des sorties de proximités, que mènent maintenant les prétendants aux postes d’élus locaux, qu’ils soient partisans ou sans étiquette politique, tentant chacun suivant son approche et sa stratégie électorale pour brasser un maximum de voix possible, les chefs de partis, continuent de sillonner les wilayas du pays, pour un seul et même objectif : convaincre les électeurs de glisser le bulletin dans l’urne en faveur des candidats des formations politiques qu’ils dirigent. Et les sujets abordés sont multiples. Cependant, la question de la gestion locale et des prérogatives des élus s’impose  dans le débat.

Ainsi et à partir de Mostaganem, le premier responsable du Rassemblement national démocratique a appelé hier à « accorder plus de prérogatives aux élus locaux pour gagner le défi du développement local », estimant que « lesCodes actuelsdes communes et de wilayas, nécessitent une révision pour permettre l’implication du citoyen dans le développement à travers les élus des assemblées locales ».Tout en plaidant pour l’élargissement des prérogatives des assemblées locales, Tayeb Zitouni, estime à cet effet que « cela permettra de transformer les collectivités locales en locomotives de développement pouvant également bénéficier des expériences nationales dans différents secteurs y compris à travers les compétences algériennes  à l’étranger ».

« L’Algérie a un rendez-vous le 27novembre prochain, avec une étape cruciale dans la poursuite du processus d’édification des institutions d’un Etat moderne et le renouvellement de ses assemblées après le hirak de 2019, point de départ vers une nouvelle période avec une nouvelle vision et de nouveaux objectifs », a martelé Tayeb Zitouni.Il affirmequ’ « affronter les défis régionaux et internationaux actuels, notamment le complot Franco-sioniste ainsi que les jeux du Makhzen, visant notre pays, son unité et ses institutions, nous interpellent pour consolider le front intérieur et de faire preuve d’adhésion collective autour de notre souveraineté nationale, l’unité de notre peuple et l’intégrité de notre territoire ». Pour sa part, le président du MSP, Abderrezak Mokri,a affirmé à partir d’Adrar s’est penché sur les enjeux du développement de l’agriculture saharienne. Il a ainsi indiqué que « cette wilaya a les moyens,  de par son potentiel prometteur, d’assurer la sécurité alimentaire de tout le pays ». Le chef du MSP évoquera la coïncidence du prochain vote avec le mois de novembre, un mois a-t-il rappelé « rassembleur de l’ensemble des Algériens, un mois de lutte, de combat et de résistance pour préserver l’identité nationale et ses référents ».Il a fait en ce sens état, de « la fidélité » du MSP à la déclaration de Novembre 1954, saluant la confirmation par les autorités du pays, du décompte de plus de cinq millions de martyrs en Algérie depuis le début de la colonisation à l’indépendance du pays.Pour le leader de ce parti d’obédience islamiste, la participation du MSP à ces élections « s’articule autour de la bonne gouvernance et de l’équité en matière de développement ».En conclusion Mokri a appelé à « la promotion de la démocratie participative par la révision du code communal et de wilaya afin de permettre à l’élu d’avoir un rôle de concertation avec l’exécutif en ce qui concerne la gestion des affaires publiques en plus du renforcement de la numérisation ».

À Batna, le SG du parti du FLN, Abou El Fadhl Bâadji, a affirmé que « la course électorale pour le renouvellement des assemblées locales, se base sur les propositions que feront les candidats pour trouver des solutions aux préoccupations des citoyens ».

Baâdji en profite pour présenter les candidats de son parti comme les plus indiqués à trouver ces solutions. « Nous avons choisi  des candidats jouissant de grandes  de compétences pour entrer dans cette compétition et pénétrer la scène politique à l’occasion de ce rendez-vous électoral », a-t-il dit, appelant les candidats de son parti « à prendre en charge les préoccupations des citoyens en propulsant la roue du développement local ».

Concernant le programme du FLN, Bâadji indique qu’ « il est assis sur une analyse de la réalité du développement dans différents secteurs à travers le pays et il est porteur de solutions, permettant le lancement d’un développement local et participer au développement à l’échelle nationale  à partir des collectivités locales».

Il indiquera à la fin que ces élections interviennent dans un contexte marqué par plusieurs défis à relever à la fois, que ce soit à l’échelle interne qu’externe et « du retour en force  de la diplomatie algérienne à l’échelle, régionale, africaine et internationale ».

Boubekeur Amrani