Université Badji Mokhtar d’Annaba : Les étudiants dénoncent les conditions d’hébergement
Des centaines d’étudiants ont observé, hier, un mouvement de contestation devant la direction des services universitaires d’Annaba.
L’action a été initiée par « La Voix nationale des étudiants algériens ». Le mouvement de protestation est motivé, comme expliqué par plusieurs étudiants protestataires, par « la dégradation des conditions de vie au sein des résidences universitaires et de l’environnement au sein duquel évolue l’étudiant algérien, notamment à la cité universitaire El Bouni 1 ». Au-delà, les initiateurs du mouvement interpellent le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, afin de dépêcher une commission d’enquête. Une demande qui intervient, nous dit-on, après « la fermeture des canaux de dialogue avec les responsables concernés ». L’organisation estudiantine a établi un rapport qu’elle a adressé, en plus de plusieurs correspondances, à la tutelle sur l’absence du dialogue, la gestion chaotique et sur la situation prévalant au sein des résidences universitaire, a fait savoir un porte-parole de ladite organisation, qui a souligné au passage le défaut de rencontre périodique des organisations estudiantines avec le partenaire social. « Des organisations marginalisées par les différents directeurs à tous les niveaux de l’université à Annaba », indique-t-il. Selon notre interlocuteur, les responsables des services universitaires à Annaba transgressent toutes les directives et instructions du ministre de tutelle. D’autres interlocuteurs ont interpellé le quotidien « La Sentinelle », pour faire entendre leur voix aux responsables à qui, même les communiqués de dénonciations ne parviennent pas, nous dit-on. Des communiqués en rapport avec les affres des conditions inhumaines que subissent les étudiants, notamment les résidents dans l’ensemble des résidences, relevant de l’université Badji Mokhtar à Annaba. Parmi les problèmes soulevés par les étudiants « la gestion défaillante au niveau de l’administration, notamment en ce qui concerne le système de désignation des chefs de services et du favoritisme, à l’origine de la dégradation de la situation dans les cités universitaires ». À cela s’ajoute l’absence d’un réseau Wi-Fi, dans certaines résidences, malgré la présence de l’installation et les équipements. « À chaque revendication, les responsables invoquent toujours des histoires de budget », nous dit-on. Autre dénonciation soulevée par les protestataires, la médiocrité et la mauvaise qualité des produits alimentaires fournis par les fournisseurs à l’université, ont indiqué d’autres étudiants. D’autres ont ajouté : « Nous vivons sous la menace des rongeurs et insectes qui infestent les chambres et les restaurants de l’université à Annaba ». Ces revendications et bien d’autres en rapport avec l’absence d’électricité, d’eau et même d’une ambulance, dont les étudiants se plaignent fortement. Au titre de ce mouvement de contestation, les résidents des cités universitaires relevant de l’université Badji Mokhtar menacent, faute d’une intervention rapide, de radicaliser leur mouvement.
Sofia Chahine