Campagne électorale : La gestion des collectivités locales au cœur du discours politique
A deux semaines du rendez vous électoral, les chefs de partis et les candidats qu’ils soient sous une bannière politique ou indépendants, poursuivent leurs sorties électorales et certains chefs de parti comme celui du RND et du mouvement El Bina ont saisi l’occasion pour appeler à la révision de l’aspect juridique des communes et de wilaya.
C’est à partir de Sétif que le chef de file du MSP, Abderzak Makri avait indiqué hier que la confection des listes des candidats de son parti « était faite sur la base de la concertation ».
Il précisera dans le même sillage que la formation politique qu’il dirige « s’est engagée dans cette bataille électorale avec des candidats et des programmes capables de réaliser un réel développement local et ce comme à chaque rendez vous électoral ».Pour le premier responsable du MSP « la pratique politique serait insensée en l’absence de candidats porteurs de programmes aptes de servir leurs communes et leurs wilayas », soulignant « la nécessité de se lancer dans une bataille électorale sur la base de programmes ».
Il a également plaidé en faveur de « la réalisation d’un développement qui soit équitable pouvant participer à l’amélioration des conditions de vie des Algériens loin des clivages et des divergences », indiquant que « le pouvoir, les assemblées et les postes doivent avoir comme objectif suprême celui de servir le peuple et réaliser le développement du pays et l’équité entre tous les Algériens ».
L’objectif commun assigné aux candidats à ces élections est selon Mokri, « d’arriver à faire en sorte que tous les responsables œuvrent pour l’édification d’une Algérie répondant aux vœux des chouhadas et des moudjahidines ».
De son côté, le premier responsable du RND, Tayeb Zitouni a appelé hier à partir de Chlef au changement du système juridique relatif aux collectivités locales dans le but de les promouvoir et d’impulser le développement.
« Nous voulons changer notre système juridique pour donner un rôle effectif et plus important à nos communes et à la wilaya », a-t-il indiqué estimant que « les lois actuelles ne suffisent pas pour développer les collectivités locales et donner plus d’essor au développement dans divers domaines ».Le vice président du Mouvement El Bina, Ahmed Dane a mis en avant à partir de Tlemcen « la nécessité d’élaborer des lois régissant la wilaya et la commune à même de contribuer davantage à l’amélioration de leurs performances ». Quant au président de ce même parti, Abdelkader Bengrinaa estimé à partir de Bouira que « l’Algérie a besoin de tous ses enfants pour préserver sa stabilité et l’unité nationale et lutter contre les ennemis qui veulent semer la discorde et menacer la sécurité du pays ».
Enfin, le président du parti « SawtEchaâb », Lamine Osmani, a estimé à Mostaganem, que le nouveau modèle de gestion des collectivités locales doit être « productif ».M. Osmani a appelé à initier un large débat sur le nouveau modèle de gestion des collectivités locales, qui doit, selon lui, « transformer la commune de l’état de consommateur à celui de producteur », tout en bénéficiant de ses capacités dans divers domaines et contribuer à l’économie locale et nationale.Le même intervenant a ajouté que ce modèle transformera la commune d’un organisme « d’intérêt public » en une « institution locale » générant des rendements économiques et des revenus pouvant être réinvestis dans la création d’emplois, l’amélioration des services fournis par les structures publiques et l’investissement productif.M. Osmani a plaidé, également, pour l’octroi aux élus locaux de larges prérogatives de gestion des affaires publiques en amendant la loi sur les collectivités locales, soulignant que les partis politiques devraient proposer des solutions, présenter des idées et contribuer à promouvoir la conscience politique et le sens civique et à mobiliser les jeunes sur les questions nationales.
Boubekeur Amrani