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Bruxelles veut renforcer son partenariat avec Alger

L’Union européenne affiche l’ambition de consolider sa coopération avec l’Algérie et la diversifier, aussi bien dans le domaine « commercial, sociétal, sécuritaire que politique ».

Le chef de la Délégation de l’Union européenne en Algérie, Thomas Eckert, souligné hier le potentiel important d’approfondissement des relations entre l’Algérie et l’Union européenne. Le diplomate européen qui a été reçu hier en audience par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a souligné dans une déclaration à la presse à l’issue de la rencontre, l’importance de renforcer les relations entre l’Algérie et l’UE et la nécessité d’examiner des pistes supplémentaires pour de nouveaux projets englobant tous les domaines de coopération entre les deux parties. Il a ainsi indiqué que « l’Algérie et l’UE disposent d’un important potentiel pour une relation plus approfondie à l’avenir ». Thomas Eckert a souligné avoir eu avec le Président Tebboune des échanges sur les questions d’intérêts communs et de s’être mis d’accord avec lui sur l’importance de « renforcer les relations dans tous les domaines. Le même responsable a relevé, dans ce contexte, avoir eu « un échange très riche avec le Président de la République sur tous les sujets d’intérêt commun » et de s’être mis d’accord avec lui sur l’importance de « renforcer les relations dans tous les domaines: commercial, sociétal, sécuritaire et politique » Il a souligné que l’agenda entre l’Algérie et l’Union européenne offre des opportunités de renforcement du partenariat à l’avenir.

Le propos du chef de la Délégation de l’Union européenne en Algérie dénote de la volonté de Bruxelles de consolider son partenariat avec l’Algérie qui jusqu’à présent n’a pas atteint son plein potentiel n’a pas évolué de manière linéaire, essentiellement en raison  des divergences concernant la mise en œuvre de l’accord d’association et des déséquilibres commerciaux qu’il engendre en défaveur de l’Algérie. Le fait est que l’Union européenne percevait jusqu’à récemment l’Algérie comme un fournisseur d’énergie et un marché potentiel pour les produits européens. Le conflit en Ukraine et les changements géopolitiques, sécuritaires et économiques qu’il a entrainé a changé la donne. Et l’Algérie s’impose aujourd’hui comme un partenaire clé, non seulement en tant que fournisseur fiable de gaz, mais aussi en tant que partenaire politique et un acteur incontournable pour la stabilité en Méditerranéen en Afrique. La visite du président du Conseil européen, Charles Michel à Alger en septembre 2022, a d’ailleurs permis de relancer le dialogue entre Alger et Bruxelles. Celui-ci s’était d’ailleurs dit « extrêmement optimiste » de développer « plus fortement et de manière plus déterminée, un partenariat qui débouche sur des résultats concrets et tangibles pour les citoyens » de l’Algérie et de l’Union européenne. Il a également indiqué que l’Algérie et l’UE ont « une ambition commune pour la stabilité, la sécurité et la prospérité » et avoir d’ailleurs évoqué avec le Président Tebboune « un certain nombre de situations liées au voisinage et au contexte géopolitique ». Cette visite avait également été suivi de la relance du dialogue énergétique entre l’Algérie et l’UE qui a pour objectif de consolider le partenariat en ce qui concerne la production et la commercialisation de gaz, mais aussi en ce qui concerne les énergies renouvelables. C’est d’ailleurs dans le cadre de ce dialogue que l’Algérie et l’UE ont conçu un programme de coopération d’une valeur de 15 millions d’euros pour le développement des ENR.

Reste la question liée à l’accord d’association que le président de la République décidé de réviser clause par clause en décembre 2021, pour le rééquilibrer. A ce propos Charles Michel avait ouvert une porte lors de sa visite à Alger, en soulignant avoir « considéré que l’Accord d’association est un cadre devant donner lieu à des améliorations avec la volonté, de part et d’autre, d’identifier les priorités conjointes dans l’intérêt mutuel ». Une révision à laquelle tient l’Algérie et sur laquelle elle insiste et qui est toujours à l’ordre du jour. Le fait est que l’Algérie qui a l’ambition légitime de diversifier son économie et ses exportations, aspire à un partenariat commercial plus équilibré et à attirer l’investissement.

Hocine Fadheli

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