La visite du ministre israélien de la Défense au Maroc exacerbe les tensions : Le Makhzen met la région sur une poudrière !
Le Makhzen accélère et approfondit le processus de normalisation avec l’entité sioniste.
La visite hier du ministre de la Défense de l’entité sioniste au Maroc représente une étape de plus dans un processus qui dépasse les accords d’Abraham. Le fait est celle-ci s’inscrit dans une démarche qui sert les objectifs de l’entité sioniste qui veut s’immiscer en Afrique du Nord et cibler l’Algérie dernier rempart du Front du refus. Pour sa part, le Makhzen, décrédibiliser et isolé sur non seulement sur le plan régional, mais aussi international croit pouvoir se servir de l’entité sioniste comme paravent pour mener ses politiques expansionnistes. Un processus qui fait peser une menace réelle sur non seulement l’Afrique du Nord et le Sahel, mais aussi tout le bassin occidental de la Méditerranée qui connaît une montée inédite des tensions.
C’est justement dans ce contexte que d’inscrit la signature hier l’accord de coopération sécuritaire signé entre le Maroc et l’entité sioniste. D’ailleurs, ce rapprochement avec l’entité sioniste a quelque peu encouragé l’arrogance du régime marocain qui a ouvert plusieurs fronts et multiplient les agressions avec ses voisins directs et indirects. La rupture du cessez-le-feu signé avec le Front Polisario en 1991, par les forces d’occupation marocaines a coïncidé avec la montée des attaques et provocations marocaines à l’encontre de l’Algérie et de la Mauritanie. Des agressions qui ont connu leur point d’orgue, avec les récentes attaques de drone contre trois commerçants algériens et deux civils mauritanien et sahraoui sur la route menant vers Nouakchott. Aujourd’hui, le Makhzen ouvre un front avec l’Espagne, en faisant monter les tensions et réanimant le conflit sur les eaux territoriales en mettant une place une ferme piscicole au large des îles Zaffarine, près de l’enclave de Melilla. C’est dire que le régime marocain s’inscrit dans une logique de guerre totale, contre ses voisins africains et européens, mais aussi contre sa propre population. Ainsi, au moment où les politiques antisociales de l’oligarque Akhannouche attise la colère et agite le front social au Maroc, la visite de Benny Gantz, le criminel de Gaza au Maroc, a été la provocation de trop pour les Marocains, qui sont sortis en masse hier pour dénoncer tout le processus de normalisation. Le Groupe d’action marocain pour la Palestine voit dans cette visite un « crime majeur de normalisation », intervenant dans la succession de crimes de normalisation enregistrés récemment. Il appelle à cet effet le peuple marocain à « œuvrer pour faire échouer la normalisation ». « La visite du ministre de la Défense sioniste terroriste, Benny Gantz au Maroc constitue un pas extrêmement dangereux quant à la position et à la responsabilité de l’Etat marocain, envers la cause palestinienne et la présidence du Comité El-Qods mais aussi envers la position du peuple marocain qui rejette catégoriquement la normalisation », a déploré le Groupe d’action dans un communiqué. Pour lui, la visite du ministre sioniste à Rabat pour « doter » le Maroc des technologies terroristes sionistes dans le cadre de conventions militaires, « est une démarche inadmissible », d’autant que l’entité sioniste a échoué à se protéger de la résistance palestinienne en dépit des moyens modestes de ses hommes.
Et le journaliste marocain Ali Lahrouchi a indiqué mardi que la visite du ministre israélien de la Défense à Rabat, constituait une provocation flagrante et dangereuse à l’égard du peuple marocain qui rejette la normalisation et une menace pour toute la région, en particulier l’Algérie à cause de son opposition à l’intrusion de l’entité sioniste sur le continent africain. Ali Lahrouchi a, dans ce sens, mis en garde contre les répercussions des accords de coopération miliaire entre le régime du Makhzen et l’entité sioniste. A cet égard, il a relevé que le régime du Makhzen n’a osé rendre publique la normalisation avec l’entité sioniste « qu’après avoir réussi à détourner l’attention du peuple marocain et à le disperser, entre ceux qui réclament du pain et du travail, ceux qui réclament des droits et des libertés et ceux qui ont été trompés par le prétexte fallacieux de la défense de la patrie ». Même son de cloche du côté des réseaux sociaux où le peuple marocain, à travers plusieurs messages de dénonciation, a réagi avec véhémence à la visite du ministre sioniste alors que plusieurs manifestations populaires sont prévues dans nombre de villes et régions du Maroc à l’occasion de la Journée internationale de solidarité avec le peuple palestinien, le 29 novembre courant.
Réfugié aux Pays Bas pour fuir la dictature du Makhzen, Lahrouchi, avait souligné que l’entité sioniste avait lancé « une attaque féroce », contre l’Algérie en raison de ses positions fermes concernant les questions de libérations et de décolonisation dans le monde, particulièrement en Palestine et au Sahara Occidental et son opposition à l’octroi à Israël du statut d’observateur au sein de l’Union Africaine. Il a fait savoir dans ce même contexte que l’entité sioniste et le Makhzen « se relayent pour porter atteinte à la stabilité de l’Algérie », précisant qu’à travers sa représentation à l’ONU le Maroc dresse un tableau noir sur l’Algérie. Le coordinateur général de l’organisation Marocaine pour la victoire des causes de la Nation, Abdessamed Fethi, a dénoncé la visite de Benny Gantz à Rabat, indiquant que l’entité sioniste « veut faire du Maroc une porte et un passage pour ses visées dans le grand Maghreb ainsi que d’autres pays Africains ». Il affirmera sur la page Facebook de cette organisation anti sioniste, que « la normalisation militaire avec l’entité sioniste comporte en soi deux grands dangers, outre que ceux ses répercussions sur la cause Palestinienne et la dégradation des mœurs qui en découlera ». Le premier danger dit il « a un lien avec la stabilité du Maroc et le second a un lien avec la stabilité de toute la région » indiquant dans le même sillage que l’entité sioniste vise à allumer la discorde entre les peuples de la région du grand Maghreb.
Boubekeur Amrani