Les nouvelles assemblées locales parachèvent l’édifice institutionnel : L’heure du choix !
C’est le jour « J ». Près de 24 millions d’électeurs sont invités à glisser leur bulletin dans l’urne et élire leurs représentant locaux. Une élection qui intervient dans un contexte particulier, car elle parachève le processus de réformes politiques et de refondation de l’édifice institutionnel. Mais aussi parce qu’elle doit permettre de choisir des élus qui bénéficieront de plus larges prérogatives et qui seront soumis, par conséquent, à l’obligation de résultat.
Les élections d’aujourd’hui sont le couronnement du processus d’édification institutionnelle qui marque le passage à une nouvelle gouvernance des collectivités. Une gouvernance qui doit permettre une forte impulsion au développement local. Ce sont aussi, des élections qui se tiennent encore une fois dans le cadre d’un protocole sanitaire visant à prévenir la propagation du Covid-19. Pour ce rendez-vous électoral important, l’Autorité Nationale Indépendante des Elections avance un chiffre de 24 millions d’électeurs qui départageront, par les urnes, les candidats au renouvellement des Assemblées populaires communales et de wilaya (APC/APW).
Aussi, et afin de s’assurer du bon déroulement du scrutin, un million d’encadreurs seront mobilisés dans 61.696 bureaux et 13.326 centres de vote, répartis à travers les 1.541 communes du pays. Aussi, le scrutin se déroule en présence de 182.981 observateurs délégués par la quarantaine de partis politiques et les candidats indépendants en lice pour ces élections locales. Un encadrement qui a pour mission de garantir la transparence du scrutin destiné à permettre aux électeurs de départager quelque 115.230 candidats aux APC et 18.993 aux APW. Une opération pour laquelle, précise l’ANIE, une enveloppe financière estimée à 8,67 milliards de dinars a été allouée. Toujours dans l’optique de permettre aux citoyens de voter dans les meilleures conditions, d’autres mesures ont été prises dont notamment celle relative au report de toutes les manifestations sportives et culturelles, la fermeture des marchés hebdomadaires et l’interdiction de la circulation des véhicules de transport de marchandises, de vendredi à minuit (00.00H) à dimanche matin prise par le ministère de l’Intérieur, des Collectivité locales et de l’Aménagement du territoire ainsi que le protocole sanitaire visant à prémunir les électeurs contre la propagation du virus du Covid 19. Ainsi, l’ANIE et le ministère de la Santé ont signé, le 27 octobre dernier, un protocole sanitaire. Ils ont souligné à l’occasion, leur attachement à l’application stricte des mesures préventives pour le déroulement du scrutin « en toute sécurité », relevant que tous les moyens nécessaires ont été mobilisés pour la réussite de ce rendez-vous. Parmi les mesures devant être prises je jour J sont: la mesure de la température, la distanciation physique entre les électeurs au niveau des centres et bureaux de vote, la désinfection des mains et le port du masque.
Par ailleurs, lors d’une conférence de presse, le président de l’ANIE avait relevé mercredi l' »écart remarquable » entre le nombre de formulaires de souscription des signatures individuelles retirés pendant la période de candidature aux élections APC/APW, et le nombre de formulaires déposés effectivement par les partis politiques et les listes indépendantes, faisant ainsi état de « 2 457 840 formulaires retirés, dont plus de 1,9 million retirés par 49 partis, soit un taux de 77,49 %, contre 553 244 formulaires retirés par les listes indépendantes, soit 22,50 % ». Des investissements, déplore-t-il, qui pouvaient être investis au profit du corps électoral, cependant il n’était pas possible de retirer ces documents par ceux désirant se porter candidats. M. Charfi a également fait état de quatre communes sans aucun candidats mais sans citer les wilayas où elles se trouvent se suffisant de dire « l’ANIE ne peut forcer les personnes à se porter candidat ni à élire. Il s’agit là de l’essence de l’action démocratique dans l’Algérie nouvelle même si l’élection est un devoir national’. Enfin, rappelons que la refonte du code des collectivités locales pour conférer davantage de prérogatives aux élus, libérer ces élus de toutes les contraintes, ériger la commune en locomotive du développement local, en promouvant l’investissement et en créant de l’emploi, préserver et consolider la stabilité du pays ont été les sujets phares de la campagne qui a pris mardi passé.
Kamel Nait Ameur