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Mohamed Charfi, président de l’ANIE : Les locales parachèvent la refondation de l’édifice institutionnel

Le président de l’Autorité nationale indépendante des élections, Mohamed Charfi,  a indiqué jeudi sur les ondes de la Radio algérienne que l’élection des nouvelles assemblées locales concrétise le parachèvement de l’édifice institutionnel, après les élections présidentielles de décembre 2019 et les législatives de juin passé.

Il précisera à ce sujet qu’il ne  « restera qu’un segment, celui du renouvellement de la moitié de la composante éluedu Conseil de la Nation dans les semaines qui suivront le 27 novembre ».

Concernant la volonté politique, dans ce processus d’édification des institutions de l’Etat, Mohamed Charfi indique à ce propos que « l’édification d’un Etat est d’abord une volonté du sommet de l’Etat et l’adhésion des citoyens de la base  », expliquant dans le même ordre d’idée que « cette symbiose entre les citoyens et le sommet de l’Etat surviendra lorsqu’il ya une volonté politique au sommet de l’Etat et les aspirations de la population ». Il déplore le fait que « cette symbiose semble avoir manquée de consistance, puisque l’Algérien s’est désintéressé petit à petit du choix de ses représentants, ce qui s’est répercuté sur la façon de servir dans tous les domaines  de m’action de l’Etat».S’agissant de la manière avec laquelle on pourrait assurer la crédibilité des élections, Mohamed Charfi estime que « la base de la construction d’un Etat de droit, c’est d’abord le consensus national », précisant toutefois que « le consensus national n’est possible que si à la base de la construction de l’Etat il ya la liberté du citoyen de choisir ceux qui le représentent, du sommet de l’Etat jusqu’à la base ». « Cette liberté de choix, donne en même temps la légitimité populaire à toutes les institutions », assure Charfi citant « la légitimité qu’a acquise Monsieur le président élu démocratiquement en décembre 2019 qui parle d’une voix haute et la voix de l’Algérie est entendue». C’est la question du taux de participation enregistré lors des précédents votes qui a été soulevée par la suite et à ce sujet le président de l’ANIE assure que « la fabrique des présidents de la République a été  définitivement fermée  au même titre que la fabrique des fausses données», allusion aux chiffres gonflés et les fraudes qui ont émaillées les élections dans le passé,  indiquant dans le même ordre d’idée que « nous devons, pour la pérennité et  des institutions, dire la vérité au peuple algérien ».

« Si le peuple a voté à hauteur 20%, alors nous annonçons  20% », assure-t-il précisant que « nous ferons l’effort nécessaire pour que le peuple vienne voter plus nombreux et il faut le convaincre », mais pour ce faire « il faut à la foisgarantir la crédibilité des politiques et la conformité avec les engagements pris », rappelant que les taux donnés durant les précédentes élections, à commencer par les élections présidentielles, ont été des taux « réels ».

S’agissant de l’abstention remarquée en réalité depuis plusieurs années, Mohamed Charfi estime à ce propos qu’ « elle peut cacher beaucoup de choses, peut être une position politique claire au projet soumis au vote », jugeant grave si cette abstention « soit les conséquences de l’érosion de la citoyenneté ». « Si la façon de gérer les institutions de l’Etat n’est pas conformes aux engagements le citoyen se lasse et se désintéresse de la politique et ne se sent plus obliger d’assumer ses devoirs vis-à-vis de la société et de l’Etat ».

Boubekeur Amrani

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