Gazoduc transsaharien : L’Algérie et le Nigeria mettent l’accélérateur
L’Algérie et le Nigeria entendent accélérer la réalisation du gazoduc transsaharien. Une infrastructure stratégique, qui peut consolider l’intégration du continent, participer de manière substantielle à la prospérité des pays qui se trouvent sur l’axe du gazoduc et consolider la place de l’Algérie et le Nigeria en tant que fournisseurs majeurs en gaz naturel du marché mondial, et du marché européen en particulier. C’est dans ce contete que le Secrétaire général du ministère de l’Energie et des Mines, Abdelkrim Aouissi, et le Secrétaire général du ministère nigérian des Affaires étrangères, Gabriel Tanimu Aduda, ont réaffirmé la volonté des deux pays de « concrétiser rapidement » le projet du gazoduc Trans-Saharan Gas-Pipeline (TSGP). Selon un communiqué du département de l’Énergie et des Mines, les deux responsables qui ont eu un entretien au siège du ministère, « ont passé en revue les relations de coopération énergétique bilatérale et les opportunités d’investissement et d’échange d’expérience entre les deux pays, notamment l’exploration et la production des hydrocarbures, la pétrochimie, le transport et la commercialisation du GNL ainsi que la production, le transport et la distribution de l’électricité ». M. Aouissi a réitéré, à cette occasion, « l’intérêt et la volonté de l’Algérie de concrétiser rapidement le projet Trans-Saharan Gas-Pipeline, inscrit dans le cadre de la mise en oeuvre du Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique (NEPAD) ». Le TSGP devra relier le Nigéria à l’Algérie en passant par le Niger. Il aura un impact certain sur le développement socio-économique de toutes les régions traversées et permettra leur alimentation en gaz naturel et la création de postes d’emploi, note le département de Mohamed Arkab. Dans cette perspective, les deux parties « ont convenu de réactiver rapidement le groupe de travail mixte en vue de poursuivre les discussions entre les experts des deux pays sur ce projet et d’identifier d’autres axes de coopération ». Il est utile de rappeler dans ce contexte que le TSGP fait partie, aux côté sde la route transsaharienne et l’interconnexion en fibre optique entre l’Algérie et le Nigeria des grands projets structurants devant renforcer l’intégration africaine en reliant l’Afrique du Nord à l’Afrique subsaharienne. Ainsi, le projet de câbles à fibre optique vise à renforcer la connectivité internet entre l’Afrique et l’Europe. Notons dans ce sens que le président de la République a ordonné dimanche en Conseil des ministres de multiplier les connections à l’Europe par câbles sous-marin afin de renforcer la connectivité. De son côté la route transsaharienne de 9.900 km qui traverse également le Tchad et le Mali a atteint un taux d’achèvement d’environ 90 %. Cette route devrait également permettre de relier, grâce à des connexions routières trois ports en eaux profondes, à savoir celui d’El Hamdania à Cherchell en Algérie, celui de Gabès en Tunisie et celui de Lagos au Nigeria.
Chokri Hafed