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14 affaires de corruption transmises à la justice

La présidente de la Haute autorité de transparence, de prévention et de lutte contre la corruption (HATPLC), Salima Mesrati, a indiqué jeudi en marge d’un séminaire national organisé au pôle universitaire de Tassoust à Jijel, que « 14 dossiers liés à des affaires de corruption ont été transmis aux autorités judiciaires depuis octobre dernier ».  Au cours de cette rencontre consacrée au « rôle de la numérisation dans la prévention et la lutte contre la corruption », Mesrati a indiqué que quelque 1.400 « signalements de soupçons de corruption » ont été étudiés au niveau d’une cellule spéciale de la Haute autorité, a également indiqué sa présidente, faisant part de « réserves » en ce qui concerne des dossiers ne constituant pas des cas avérés de corruption. Et d’ajouter que d’autres dossiers sont « susceptibles d’être transmis à la justice, pour enquête, après la réunion prévue du Conseil de la Haute autorité, en session ordinaire, la semaine prochaine ». S’agissant de l’importance de la numérisation dans la lutte contre la corruption, la président de l’instance indépendante de lutte contre la corruption  a indiqué que le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a donné des « instructions strictes » à l’effet d’accélérer la transformation numérique dans les ministères et le secteur public, ce qui permettra de lutter plus efficacement contre la bureaucratie et la corruption tout en fournissant un service de qualité au citoyen. La Haute Autorité de transparence, de prévention et de lutte contre la corruption s’est engagée très tôt dans cette démarche à travers les différentes plateformes qu’elle a lancées, telles que « Narakoum » et « Balaghana » qui donnent à tous les citoyens la possibilité de dénoncer la corruption, a également indiqué Mme Mesrati, révélant qu’une autre plateforme liée à la déclaration du patrimoine sera lancée dans les « prochaines semaines ».  Il est utile de rappeler dans ce contexte que la Haute autorité de transparence, de prévention et de lutte contre la corruption a pointé du doigt dans un récent rapport que les élus locaux sont peu enclins à déclarer leur patrimoine. Elle a ainsi souligné que moins de 15% des élus locaux de cette mandature ont fait leur déclaration de patrimoine au 31 décembre 2022. A contrario, les hauts cadres de l’État se sont soumis à cette obligation légale, dans la mesure où plus de 96% d’entre-eux ont fait leur déclaration de patrimoine.

Chokri Hafed

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