Fiscalité : Les cinq axes de la réforme
Le secrétaire général du Syndicat des fonctionnaires des impôts, Abdelhamid Bouallag a plaidé jeudi pour une réforme dans le fond du système fiscal.
Invité à s’exprimer sur les ondes de la Radio algérienne, Abdelhamid Bouallag a estimé qu’« il faut aller vers une révision globale et radicale de notre système fiscal conformément aux orientations du Président Tebboune lors des assises d’août 2020 sur la relance économique où il a ordonné d’aller vers «une équité fiscale ». Rappelant les directives du président de la République reposant sur cinq axes principaux à savoir « l’équité fiscale, la numérisation, la simplification des procédures, la fiscalité locale et l’adaptation des quatre axes à l’environnement économique actuel »,Abdelhamid Bouallag a estimé que « Les textes de la réforme de 1992 sont caduques par rapport à la situation financière qui se développe chaque année ».
Faisant remarque d’une part que « c’est en allant vers le fond du code des impôts que l’équité fiscale prend tout son sens » et que d’autre part, l’administration fiscale fonctionne sans moyens humains ni matériels et sans moyens d’intervention suffisants, le secrétaire général du Syndicat des fonctionnaires des impôts n’a ainsi pas manqué de souligner l’état de dégradation avancé dans lequel se trouve le système fiscal national et dans lequel, les agents et inspecteurs des impôt sont sous-rémunérés et travaillent sans véhicule de service, ni protection, malgré les textes qui sont clairs à ce sujet.
Aussi, recommande le syndicaliste, « réformer, ce n’est pas uniquement revoir les textes de lois via la révision de quelques articles et procéder par des notes et des circulaires mais il faut revoir le fond du système de l’impôt et l’administration fiscale de l’intérieur » afin, explique-t-il, de parvenir à endiguer le dysfonctionnement existant entre les textes et la réalité du terrain. Faisant valoir le fait que l’administration fiscale est une administration productive, le secrétaire général du Syndicat des fonctionnaires des impôts ira jusqu’à s’interroger la possibilité de « réformer avec des agents des impôts pas formés ni considérés ». Révélant à ce chapitre le salaire bas des agents qui ne touche en règle générale que mois de cinquante mille dinars pour un travail colossal consistant à gérer jusqu’à 500 milliards de centimes. M. Bouallag dira enfi que la situation dégradée des agents se manifeste par de nombreux manques et parfois de nombreux dysfonctionnements qui tombent comme un poids supplmentaires sur les concernés. Il en citera à ce sujet d’ailleurs le cas de certaines agences sont remplacées par des centres d’impôt et/ou des centres de proximité d’impôt qui fonctionnent depuis des années à 20% seulement de leur capacité humaine.
Kamel Nait Ameur