Elle est évoquée par le Comité scientifique de suivi de la pandémie : Vers la vaccination des 12-17 ans ?
La question suscite le débat depuis quelques semaines déjà, si ce n’est depuis le lancement de la grande campagne de vaccination contre le coronavirus. Écartée dans un premier temps, la vaccination des adolescents de 12 à 17 ans semble pourtant retenir l’attention du comité scientifique de suivi de la pandémie.
C’est du moins ce que laisse entendre le Pr. Ryadh Mahyaoui, membre du comité en question. Invité à s’exprimer sur les ondes de la Radio algérienne, l’expert a indiqué hier qu’une campagne de vaccination visant les adolescents était prévisible, écartant cependant l’option de la vaccination des enfants.
« Du point de vue éthique, il n’y a aucun intérêt à vacciner les enfants pour leur intérêt personnele, a estimé Pr Mahyaoui qui insistera plutôt sur la nécessité de la vaccination des 12 -17 ans et plus. « Une campagne de vaccination visant cette catégorie est prévisible », fait-il savoir, à condition que la prochaine réunion prévue pour ce sujet adopte le principe. De toute manière tranche-t-il, « la vaccination de cette catégorie de jeunes adolescents passera sans aucun doute par une autorisation parentale ».
Le membre du Comité scientifique de suivi de la pandémie a également déploré la baisse du taux de vaccination après une grande campagne lancée le mois de septembre dernier. « Après avoir atteint, lors de la campagne de septembre quelques 260.000 personnes vaccinées par jour, on a vite déchanté », a-t-il regretté tout en faisant savoir qu’actuellement, on est très loin de ces chiffres car on ne vaccine plus que 150.000 personnes par jour.
L’invité de la Radio algérienne a également réagi à propos de la propagation du variant Omicron du coronavirus, estimant que celui-ci « inquiète au plu haut niveau les scientifiques et les gouvernements à cause de sa rapidité de propagation qui touche désormais en quelques semaines plus d’une soixantaine de pays à travers le monde ». Pr Ryadh Mahyaoui a également fait remarquer que « dans ces pays, il y un retour aux mesures draconiennes et aux mesures de confinement destinées à endiguer cette propagation hyper rapide ».
En Algérie, assure Pr Mahyaoui, bien avant la détection du premier cas, tout a été mis en place pour faire face à toute situation mais une attention plus accrue est indispensable pour ce qui concerne ce variant qui a écrasé le variant dominant Delta dans plusieurs pays notamment en Afrique du Sud où il s’avère être le plus dominant actuellement. Pr Mahyaoui prévoit d’ailleurs à cet effet que « le variant Omicron va écraser le Delta même en Europe ». C’est pourquoi, un pass sanitaire est plus que jamais nécessaire dans toutes les institutions et entreprises avec l’implication et la solidarité de tous les personnels allant du directeur général jusqu’au chef de bureau, a-t-il recommandé avant de lancer un nouvel appel pour une vaccination massive.
Très alerte, le membre de la commission scientifique de suivi de l’évolution de la pandémie du Covid 19 au niveau du ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière n’est pas allé par quatre chemins pour considérer qu’ « on a abandonné les mesures barrières », sans accabler qui quiconque, explique-t-il mais ce ne sont pas toutes les parties qui semblent jouer leur rôle. « Il y va de la responsabilité de tout le monde au niveau individuel comme au niveau collectif pour prendre conscience que la situation risque de dégénérer à tout moment », explique-t-il.
Akli Amor