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COMMÉMORATION DE LA DISPARITION DE HOCINE AÏT AHMED : Une vie dédiée au militantisme

Il y a six ans, disparaissait le leader charismatique du FFS, Hocine Ait Ahmed, (26 août 1926-23 décembre 2015), qui a dédié pratiquement toute sa vie au militantisme, d’abord durant le mouvement national des années 1940, jusqu’à son décès en passant, bien sûr, par la guerre de libération nationale, en étant l’un des chefs historiques du FLN révolutionnaire. Pour rendre hommage à ce personnage politique, une cérémonie de recueillement a eu lieu jeudi passé sur sa tombe, dans son village natal, d’Ait Yahia, dans la wilaya de Tizi Ouzou. Une cérémonie organisée par le parti, le FFS, qu’il a créé en 1963 pour devenir ainsi le doyen des partis de l’opposition dans l’Algérie indépendante. En plus des membres de l’instance présidentielle (Présidium) de cette formation politique, ceux du secrétariat national, des militants de Bejaia, Bouira, d’Alger et de Boumerdès, d’autres personnes ont pris part à cet évènement. Le secrétaire national du FFS, Youcef Aouchiche, a rappelé, lors de sa prise de parole, le « sacrifice et l’engagement » du défunt, « d’abord pour l’indépendance du pays et ensuite, pour l’instauration d’un Etat de droit et d’un régime démocratique ». Le défunt Ait Ahmed, dit-il « incarne un repère, des valeurs, un combat et une école pour les militants et les Algériens dans leur ensemble ».
De son côté, Hakim Belahcel, membre du présidium de cette formation politique, a rappelé que « le dévouement d’Ait Ahmed et son amour pour la liberté étaient aussi généreusement déployés au service des causes justes à travers le monde pour soustraire les peuples opprimés des griffes de l’impérialisme ». Il considère qu’« en plus du FFS, l’Algérie et le Maghreb, ont subi la perte tragique d’un leader politique historique et d’un rassembleur humaniste hors pair qui a marqué l’histoire contemporaine en lettres d’Or ». « Aujourd’hui, l’Algérie mesure l’étendue du vide que le regretté Hocine Ait Ahmed a laissé dans le pays », a indiqué Hakim Belahcel, louant sa « clairvoyance, sa crédibilité et sa grande lucidité qui pouvaient servir le pays dans le contexte global actuel ». Pour rappel, le défunt Hocine Ait Ahmed est né le 26 août 1926 et a entamé très jeune son parcours politique au sein du Parti du peuple Algérien (PPA) que dirigeait Messali El Hadj, pour rejoindre avec d’autres militants nationalistes le Mouvement pour le triomphe des luttes démocratique (MTLD) avant d’être à la tête de l’Organisation secrète (OS) en 1947, à la mort de Mohamed Belouizdad. Dans l’attaque de la poste d’Oran, en 1949 où il avait participé activement, il prit part en 1955 à la conférence de Bandung (Indonésie) et représenta la délégation du Front de libération nationale à l’Organisation des Nations Unies (ONU) à New York, en 1956. Il fut arrêté ainsi que cinq autres chefs historiques en 1956 à bord d’un avion que l’armée coloniale avait détourné et fut prisonnier jusqu’à l’indépendance du pays pour faire partie des premiers membres de la première assemblée nationale de l’Algérie indépendante avant de lancer le FFS une année après (1963), optant ainsi pour une opposition contre le président Ahmed Ben Bella. Il est rentré au pays à la faveur du lancement de la pluralité politique ayant permis la création de partis en 1989. Préférant se retirer, en compagnie de cinq autres candidats à la présidentielle de 1999 qui a permis à Abdelaziz Bouteflika d’être élu président de la République et repart en Suisse.
IDIR YAGHMORACEN

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