La production en hausse de plus de 16% : Ça gaze dans les hydrocarbures !
L’activité hydrocarbures se reprend cette année et enregistre de bonnes performances après le déclin imposé en 2020 par la crise de covid-19. Des performances mues, non seulement par la hausse des cours sur les marchés internationaux, mais hausse par la reprise de la production dans le secteur.
Le ministre de l’Énergie et des Mines, Mohamed Arkab, a ainsi indiqué hier dans un entretien à l’APS que la production commerciale des hydrocarbures en Algérie a augmenté de 16,1% durant les neuf premiers mois de l’année 2021, comparativement à la même période de 2020.
M. Arkab a précisé que cette production commerciale des hydrocarbures est passée de 104,7 millions de Tonne équivalent pétrole (TEP), à fin septembre 2020 à 121,5 millions de TEP à fin septembre 2021 grâce notamment, ajoute-t-il, à une « forte reprise » des activités de la branche des Hydrocarbures qui intervient après une année 2020 « marquée par un désinvestissement et un ralentissement de l’activité ». Une production tirée à la hausse grâce à la performance enregistrée essentiellement dans la production du gaz naturel et GPL, respectivement de +31% et 4%. Le ministre n’a pas manqué de révéler que l’Agence nationale pour la valorisation des ressources en hydrocarbures (Alnaft) prévoit dans son plan d’actions un appel d’offre en 2021/2022 destiné aux compagnies internationales pour la recherche et l’exploitation des hydrocarbures mais qui sera toutefois tributaire de plusieurs acteurs exogènes et nos experts suivent les perspectives d’évolution des marchés pétroliers et gaziers, les plans d’investissements des compagnies pétrolières ainsi que leurs stratégies en matière d’énergie, pour un choix optimum de la date du lancement.
En ce qui concerne la situation sur le marché international, le ministre de l’Energie et des Mines a affirmé que l’Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses alliés, désignés sous le nom d’Opep+, examineront lors de leur prochaine réunion prévue le 4 janvier, toutes les options, y compris la baisse de la production induite par les derniers développements sur le marché liés notamment à la propagation du variant Omicron du coronavirus. En effet, soulignant que les membres de l’alliance Opep+ seront « extrêmement attentifs aux développements récents sur le marché, notamment pour ce qui est de l’impact potentiel de la nouvelle vague de contaminations sur la consommation mondiale de pétrole et pour ce qui est de la mise prochaine sur le marché d’importants volumes en provenance des stocks pétroliers stratégiques », le ministre de l’énergie. « Nous agissons de manière responsable et proactive afin d’assurer la stabilité du marché pétrolier, offrant une visibilité exceptionnelle en termes de politiques d’offre dans l’intérêt bien évidemment des producteurs, de l’industrie pétrolière et pour l’ensemble des consommateurs. C’est dans ce même esprit que nous nous réunirons le 4 janvier 2022 afin d’évaluer la situation du marché pétrolier international et ses perspectives d’évolution à court terme », explique-t-il sans omettre toutefois de mentionner que « Tant que nous nous ne sommes pas réunis, il serait hasardeux de s’avancer sur l’issue de nos discussions. Nous pourrions prendre la décision d’augmenter en janvier prochain notre production de 400.000 barils/jour, de maintenir le niveau actuel inchangé ou de procéder à une baisse de notre offre globale ».Attentif aux différentes réactions des pays consommateurs, M. Arkab qui a fait remarquer que « la décision d’un certain nombre de pays consommateurs de recourir à leurs stocks pétroliers stratégiques, pour un volume global de 66 millions de barils, « ne vise pas à répondre à un besoin de demande de pétrole mais à créer les conditions d’une offre excédentaire afin de pousser les prix à la baisse » n’a pas manqué de prévoir une pression à la baisse des cours pétroliers à cause de « Cette situation, conjugué au rythme d’ajustement haussier de la production de l’Opep+ ainsi que les pressions inflationnistes et le risque sanitaire devant affecté la demande. M. Arkab tablera ainsi sur une évolution des cours qui sera limitée à la fourchette 60-80 dollars/barils tandis que pour le moyen terme, les cours vont dépendre de plusieurs facteurs notamment l’évolution de la situation sanitaire, la reprise de la croissance économique ainsi que la relance des investissements dans l’amont pétrolier et gazier dont le montant reste largement en deçà du niveau observé avant 2014.
Kamel Nait Ameur