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CAN-2021 : C’est parti !

Les yeux seront braqués dès aujourd’hui vers le Cameroun, qui abritera jusqu’au 11 février prochain, la phase finale de la Coupe d’Afrique des nations. 

Comme rencontre inaugurale, celle qui opposera, à partir de 17h, la sélection du pays hôte, le Cameroun, au Burkina Faso, puis le duel Éthiopie – Cap Vert à 20h. L’Algérie, championne d’Afrique en titre, va mettre son trophée en jeu et sa mission ne sera pas une sinécure, même si un grand optimisme se dégage du groupe de Djamel Belmadi et une grande assurance chez les supporters. Ces derniers croisent les doigts et espèrent voir le musée de leur EN garni par une troisième couronne continental. Ce rendez-vous africain a suscité moult polémiques depuis plusieurs mois. Une forte pression était exercée par la FIFA et des clubs européens pour annuler carrément cette édition, « pour des raisons sanitaires ». Mais face à l’opposition des Camerounais, et le nouveau président de leur Fédération, Samuel Eto’o, les choses n’ont pas changé d’un iota. Et le défi est grand pour les Camerounais, notamment sur le volet sanitaire et la propagation du Covid-19. Plusieurs joueurs convoqués pour la CAN ont été testés positifs ne pourront, par conséquent, pas rejoindre leurs coéquipiers au Cameroun jusqu’à la fin de leur période de confinement. La Comité d’organisation (COCAN) a mis en place un protocole sanitaire auquel seront soumis tous les présents. Par la suite, c’est l’aspect sécuritaire qui suscite, actuellement, des interrogations, notamment dans la zone anglophone du Cameroun en proie à des violences séparatistes depuis cinq ans. Plusieurs groupes armés séparatistes ont publiquement menacé de perturber la CAN si les autorités ne retirent pas les forces gouvernementales actuellement présentes dans le Nord-Ouest et Sud-Ouest anglophone du Cameroun. Citant son opposition à la tenue de la CAN, l’un de ces groupes séparatistes a revendiqué l’explosion d’une bombe qui avait blessé plusieurs personnes le 12 décembre dans un quartier très fréquenté de Buea, chef-lieu de la région du Sud-Ouest. Mais le Cameroun rassure, en indiquant que la sécurité du plus grand rendez-vous africain de football sera assurée de la meilleure des manières. C’est dans cette optique que depuis quelques jours, l’armée mène l’opération « Shield » qui renferme une série d’exercices de simulation antiterroriste visant à répondre à d’éventuelles attaques pendant la compétition. Le coup d’envoi du mois de fête africaine est, donc, lancée.

Abderrahim Mahious  

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