Nouvelle hausse des cas quotidiens de contamination : Le relâchement pointé du doigt
La courbe des contaminations au coronavirus monte crescendo, dans le sillage de la propagation des variants du covid-19, notamment le variant Omicron. Le bilan du ministère de la santé publié hier alimente d’ailleurs inquiétudes. Près de 700 de contaminations ont été recensés en 24 heures hier. Si le rôle des variants dans la progression de la pandémie n’est plus à démontrer, les spécialistes pointent du doigt le relâchement de la population qui ne respecte que rarement les mesures préventives, telles que le port du masque et les gestes barrières.
La hausse du nombre de contamination engendre désormais la surcharge des hôpitaux en attendant le pic annoncé par les scientifiques dans les tout prochains jours, les capacités des structures sanitaires à répondre à l’évolution inquiétante de la situation, la nécessité de réadapter la stratégie de communication pour relancer la vaccination, la mise sur pied d’une carte sanitaire du pays et les voies pour la modernisation de la gestion des structures de santé ont été les points abordés, hier lundi lors du Forum de la radio algérienne par Dr Samia Hamadi, responsable de la prévention au ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière et Dr Mohamed Bourahla, directeur de la santé de la wilaya de Tipaza.
Alertant de la montée en cadence des contaminations dans les prochains jours et appelant à prendre exemple des pays les plus développés qui font depuis quelques semaines face au variant Omicron, Dr Samia Hamadi a incombé la hausse du nombre de contamination dans notre pays à la faiblesse du taux de vaccination malgré la disponibilité des doses ainsi que le relâchement observé quant au respect des gestes barrières tels que le port du masque protecteur et la distanciation sociale. La rapidité de la transmission du variant Delta fait partie également des causes de la montée du nombre de cas. Evoquant justement, la rapidité de la transmission du nouveau variant, Dr Hamadi a estimé que cette caractéristiques fait que le pic sera atteint plus vite que prévu.
Dr Mohamed Bourahla, directeur de la santé de la wilaya de Tipaza a, pour sa part, appelé à s’adapter à cette situation dans laquelle les enfants sont de plus en plus touchés par les variants. Le système de santé national doit rester adapté aux évolutions de la nature des variants, ajoute-t-il, rappelant à ce sujet que des réunions avec le ministère de la santé se tiennent chaque semaine pour rester à la page. « Les capacité de l’Etat à assurer la disponibilité de l’oxygène aux structures de santé sont très grandes avec la génération des équipements comme les générateurs et les quantités de stockages améliorées à travers toutes les structures de santé au niveau national » a-t-il assuré. Par ailleurs, évoquant les capacités des structures de santé à faire face aux situations pandémiques comme celle que nous vivons actuellement, M. Bourahla a préconisé la mise sur pied, comme l’a affirmé auparavant le ministre de la Santé, d’hôpitaux à ciel ouvert.
Enfin, il convient de noter que les deux intervenants ont vivement insisté sur la nécessité d’aller vers une vaccination massive des citoyens afin d’acquérir l’immunité collective qui permettra d’infléchir la courbe des contamination. Pour se faire, Dr Hamadi et M. Bourahla ont tous deux recommandé une communication plus performante pour sensibiliser les citoyens qui tombent toujours dans le relâchement le manque d’observation des mesures barrières. Pour rappel, le Gouvernement a averti samedi contre les conséquences de la propagation du virus, favorisée par le relâchement constaté ces derniers jours et la défiance vis-à-vis de la vaccination et a menacé de sévir contre les contrevenants. Il a ainsi anoncé sa décision « de mettre en œuvre, avec toute la sévérité requise, les mesures de fermeture des établissements, espaces et lieux où serait constatée toute infraction aux mesures sanitaires édictées en la matière, notamment l’exigence du port obligatoire du masque de protection, les mesures d’hygiène et la distanciation physique ainsi que les protocoles sanitaires dédiés aux différentes activités ».
Akli Amor