Fédération algérienne de football : Amara fait le ménage
L’élimination de l’Équipe nationale de football de la Coupe d’Afrique des nations (CAN-2021) au stade du premier tour a provoqué un grand mouvement au niveau de la Fédération algérienne de football. Son président, Charaf Eddine Amara, est décrié de partout et les imperfections administratives commencent à être révélées au grand jour.
Lundi après-midi, le patron de la FAF est arrivé à Alger, en provenance de Douala, au Cameroun, au surlendemain du tirage au sort des barrages du Mondial Qatar-2022. Et il s’est dirigé directement de l’aéroport vers le siège de l’instance fédérale à Dely Ibrahim. Sur place, une réunion d’urgence s’est tenue, en la présence de plusieurs cadres administratifs de l’Équipe nationale, dont le manager général, Amine Labdi. Selon des échos, l’ambiance était électrique, et Amara a incombé l’entière responsabilité de l’échec administratif à Labdi. Ce dernier a réfuté toutes les accusations, refusant qu’on lui incombe la responsabilité de ce qu’il n’a pas commis. Et finalement, il (Labdi) a décidé de remettre sa démission, refusant qu’on le présente comme bouc émissaire. Entre temps, tout le monde attendait la réaction de l’entraîneur national, Djamel Belmadi, qui considérait, dans un passé récent, Amine Labdi comme son bras droit. Mais selon des sources, le coach commençait à prendre ses distances de Labdi pour des raisons non-invoquées. Les deux hommes ne sont plus en odeur de sainteté comme avant, ce qui fait que le départ du désormais ex-manager général ne risque de provoquer aucune réaction du coach. Pour remplacer Labdi dans un poste « stratégique », le nom de Imad Mohamdioua, chef de département du protocole, a été cité. Mais des sources proches du concerné ont affirmé qu’il ne s’agit que de rumeurs et qu’il n’a nullement discuté avec la patron de la FAF sur ce sujet. Et il ne faut pas s’attendre à ce que tout s’arrête là, puisque Amara compte pousser d’autres personnes vers la porte de sortie. Selon lui, c’est l’heure de la mobilisation totale au niveau de son instance et il va falloir, donc, y remettre de l’ordre.
Abderrahim Mahious