Un nouveau texte règlementaire est en préparation : La gestion du foncier agricole sous la loupe
Le cadre règlementaire qui encadre la gestion et la protection du foncier agricole est en passe d’être consolidé.
La Directrice de l’organisation de la planification foncière et de la mise en valeur au niveau du ministère de l’Agriculture et du Développement rural a indiqué hier qu’ « un avant projet de la loi sur la protection des terres agricoles est en cours de finalisation ». Invitée à s’exprimer sur les ondes de la Radio algérienne, Chahira Mira Touhami a annoncé qu’ « un avant projet de loi portant sur la protection des terres agricoles est en cours de finalisation au niveau du ministère de l’Agriculture et du Développement rural, en attendant de le présenter aux acteurs concernés pour discussion et enrichissement dans une approche participative avant sa promulgation ». Concernant le portefeuille agricole, la même responsable a indiqué qu’ « en Algérie, nous avons 44 millions d’hectares de terres à vocation agricole, dont près de 33 millions d’hectares de terres de parcours et 8,5 millions d’hectares de surface agricole utile (SAU), le reste se sont des terres agricoles de statut privé ». Et d’ajouter que le département de l’agriculture a recensé « 4 millions d’hectares de terres relevant du domaine forestier ».
S’agissant du foncier agricole récupéré et recensé jusqu’ à présent dans le cadre de l’opération d’assainissement lancée voilà quelques mois, Chahira Mira Touhami a évoqué « la récupération de 750.000 hectares dans le cadre de mise en valeur des terres », précisant également que « 500.000 hectares de terrains récupérés ont été affecté à l’Office de développement de l’agriculture Saharienne dont 136.000 hectares ont été mis à la disposition des investisseurs sur la base d’une plate forme numérisée et d’une procédure digitalisée ». Et d’ajouter que « 185.000 actes de concession ont été établis pour une superficie de 2,1 millions d’hectares ». Elle a, par ailleurs, indiqué que la cartographie des zones de production et des pôles intégrés est considérée au niveau du ministère de l’Agriculture comme une « mesure urgente » pour l’optimisation de la production et avoir une visibilité pour une planification par régions et zones. « Nous avons engagé l’établissement de la carte des zones potentielles globales qui est en cours de réalisation », a-t-elle insisté. « Aujourd’hui, nous sommes orientés vers une cartographie des zones de production agricole sur la base de données scientifiques, en relation, évidemment, avec le climat, la disponibilité de la ressource hydrique et les caractéristiques édaphiques de chaque terrain. Nous sommes aussi engagés dans la cartographie des terres selon leurs potentialités, notamment pour orienter chaque pôle de production vers une culture là où la rentabilité est assurée », explique-t-elle.
La même responsable a aussi souligné que « le travail est basé sur l’orientation du système de production par zones agro-écologiques », en tenant compte, dit-elle « entre autres des études agro- pédagogiques, climatiques et économiques, de la préservation et la valorisation des ressources naturelles, sol et eau et la superficie, y compris la jachère, de la productivité et la rentabilité de chaque zone », affirmant que « l’Algérie recèle une mosaïque de pôles de production ».
Boubekeur Amrani