Justice : Plusieurs procès reportés
Trois procès phares attendus pour cette semaine ont, pour différentes raisons, été reportés hier. Il s’agit en premier lieu du procès de l’ancien gendarme déserteur qui a fui en Espagne, Mohamed Abdallah qui a été ajourné pour la journée du 9 mars prochain. Ce renvoi a été décidé par le tribunal de Bir Mourad Raïs à Alger. Mohamed Abdallah est poursuivi avec d’autres accusés, notamment pour des délits liés au terrorisme, à savoir appartenance à un groupe terroriste qui commet des actes attentatoires à la sécurité de l’Etat et à l’unité nationale, et financement d’un groupe terroriste. Le mois de mars de l’année passée, le tribunal de Bir Mourad Raïs avait émis un mandat d’arrêt à l’encontre du mis en cause, Mohamed Abdallah. Ce dernier, âgé de 33 ans, était en fuite depuis plus de trois ans. Il a été extradé par l’Espagne et remis aux instances judiciaires algériennes le mois d’août dernier et placé en détention provisoire à la prison militaire de Blida. Mohamed Abdellah a fait partie d’un groupe de personnes qui font l’objet d’un mandat d’arrêt international, dont Hichem Aboud, Mohamed-Larbi Zitout et Amir Boukhors, dit Amir DZ, lié au groupe terroriste Rachad.
Le second report a été décidé hier par le pôle pénal économique et financier du tribunal de Sidi Mhamed, et concerne le dossier de l’ancien wali de Tipaza, Mustapha Layadi. Le mis en cause est poursuivi pour des chefs d’inculpations liés, à la corruption et abus de fonction. La demande de report a été formulée par la défense, suite à l’absence d’un témoin impliqué dans l’affaire et dans l’attente de prendre contact avec l’établissement pénitentiaire où il est détenu. L’ancien wali Layadi a déjà été jugé et condamné dans une autre affaire à une peine de 4 ans de prison ferme et une amende d’un million de dinars. Celui-ci a été accusé de dilapidation de deniers publics, abus de fonction, octroi de privilèges injustifiés en violation de la réglementation et de la législation en vigueur et trafic d’influence sur des agents publics lors de la signature de contrats avec des instances publiques pour l’obtention de privilèges injustifiés. Le même tribunal a également ajournée, pour le 16 février, le jugement des individus cités dans l’affaire du groupe agroalimentaire Benamor. Cet ajournement a été décidé suite à l’absence d’un témoin pour des raisons de santé. «Il s’agit de l’ancien Premier ministre, Abdelmalek Sellal», a expliqué le président de la séance. Cette affaire cite pas moins d’une vingtaine d’accusés, en l’occurrence l’homme d’affaires Mohamed Laid Benamor, les anciens Premiers ministres Ahmed Ouyahia et Abdelmalek Sellal et l’ancien ministre de l’Agriculture et du Développement rural, Rachid Benaissa. Les mis en cause ont été accusés de dilapidation de deniers publics, blanchiment d’argent, obtention d’indu-privilèges et exploitation illégale de terres agricoles.
Salim Abdenour