Renouvellement partiel du Conseil de la Nation : Les assurances de Mohamed Charfi
Le président de l’Autorité nationale indépendante des élections a assuré hier que toutes les dispositions ont été prises afin d’assurer la transparence du scrutin pour le renouvellement partiel du Conseil de la Nation, dernière étape du processus de réédification institutionnelle.
Intervenant à la Télévision nationale Mohamed Charfi a qualifié ce rendez-vous de « grand acquis dans le processus de réédification institutionnelle ». Le président de l’ANIE a également indiqué que « cette cinquième opération électorale parachève le processus de réédification institutionnelle que nous considérons comme un grand acquis ».
Concernant le nombre de candidats, Mohamed Charfi rappelle qu’il a atteint au niveau des 58 wilayas 473 candidats au scrutin comptant renouvellement partiel du Conseil de la Nation, dont, 273 candidats sans étiquettes politiques et 200 candidats parrainés par des formations politiques. Quant aux dossiers ayant fait l’objet d’un rejet de la part de l’ANIE, le président de cette instance indépendante a précisé que « 50% des 43 dossiers rejetés l’ont été, en premier lieu, pour des soupçons de liens avec l’argent sale et des doutes relatifs à des tentatives d’interférence et de manipulation des résultats d’élections en plus d’autres raisons à l’instar de la situation fiscale du candidat ainsi que les conditions liés à l’inéligibilité des candidats ».
Mohamed Charfi a également annoncé « le lancement de l’opération pilote de vote électronique à Alger dans le cadre de l’élection de renouvellement de la moitié des membres élus du Conseil de la nation s’inscrit dans le cadre du plan stratégique de l’ANIE visant à maitriser le vote électronique à moyen terme ». « L’opération a débuté d’abord par l’inscription électronique des électeurs avec la carte électronique de chaque électeur qui s’inscrit et appose sa signature électronique », a-t-il ajouté. La prochaine étape dans cette opération sera « la dotation des bureaux de vote en équipements nécessaires permettant de détecter la signature de l’électeur dans tout autre bureau et ce pour préserver la régularité et la transparence des élections », a expliqué M. Charfi. Le président de l’ANIE a fait part des mesures préventives prises « pour lutter contre toute irrégularité ou usage d’argent sale lors de cette opération, citant l’interdiction de port de téléphones portables à la salle de vote et la vérification par le chef de bureau que l’enveloppe ne contient qu’un seul bulletin ». Les élections pour le renouvellement de la moitié des membres élus du Conseil de la Nation ont débuté ce samedi matin au niveau des Assemblées populaires de wilayas (APW) à travers toutes les wilayas du pays. Notons que le vote pour le renouvellement partiel du Conseil de la Nation, a débuté comme prévu dans la matinée d’hier, conformément aux dispositions de la Constitution et du décret présidentiel portant convocation du collège électoral signé le 22 décembre 2021 par le président de la République Abdelmadjid Tebboune. Le collège électoral est composé de 27.151 électeurs, constitués d’élus communaux (APC) et ceux des assemblées de wilaya (APW), tous issus des élections locales du 27 novembre 2021, lesquels élus locaux étaient appelés hier à élire parmi les 475 candidats engagés dans ce scrutin portant renouvellement partiel du Conseil de la Nation, représentant 22 formations politiques ainsi que des candidats sans étiquettes politiques, à travers les 58 wilayas du pays.
La Cour Constitutionnelle a rappelé jeudi passé, dans un communiqué, les conditions et modalités de présentation de recours à l’occasion du scrutin d’hier ainsi que l’élection des membres du Conseil de la Nation dans les nouvelles wilayas. Concernant les conditions de forme, la Cour Constitutionnelle a indiqué dans son communiqué que « le requérant doit être candidat à la prochaine échéance dans la wilaya concernée », quant aux conditions de fond, la même institution a précisé que « le requérant est tenu d’exposer dans sa requête l’objet ainsi que les moyens et les motifs en appui à son recours et joindre les documents justificatifs », tout en signalant qu’ « elle (la Cour Constitutionnelle) statue sur les recours dans un délai de trois (03) jours francs conformément à l’article 241 de la loi organique relative au régime électoral ».
Boubekeur Amrani