Les élèvent retrouvent les bancs de l’école aujourd’hui : Durcissement des mesures sanitaires 

Les élèves retrouvent les bancs de l’école aujourd’hui. Aussi, les responsables du secteur ont pris toutes les dispositions sanitaires, afin de préserver la santé des élèves dans les écoles, collèges et lycées.

Après un arrêt forcé des cours de quinze jours, dû à l’augmentation des cas de contamination au covid-19,  les élèves des trois paliers vont reprendre les cours pour un enseignement en présentiel aujourd’hui, sur décision du Premier ministre, ministre des Finances, Aïmene Ben Abderrahmane. Une reprise qui va de pair avec un respect strict du protocole sanitaire validé par le Comité scientifique et l’accélération de la vaccination des personnels de l’éducation nationale. Le Gouvernement a décidé du retour des écoliers en  classe, après la stabilisation de la situation sanitaire et la baisse significative des contaminations. Une reprise qui se fait avec la  mobilisation des moyens nécessaires pour limiter au maximum la circulation du virus en milieu scolaire.  C’est le cas de la wilaya d’Annaba où le respect du dispositif sanitaire doit permettre de  protéger les élèves, les enseignants et le personnel pédagogique et assurer un enseignement au sein d’un milieu scolaire sécurisé. Pour ce faire, les responsables du secteur, la Direction de l’éducation et les APC des 12 communes de la wilaya, ont mobilisé tous les moyens sanitaires afin d’assurer le respect du protocole sanitaire. Celui-ci est appelé, selon la première responsable du secteur à Annaba, à durer dans le temps. Depuis plus d’une semaine, les opérations de désinfections des établissements scolaires se poursuivent à travers toutes les institutions de scolarités tous paliers confondus, les classes, les locaux administratifs et les espaces ainsi que les salles d’eau qui ont fait l’objet d’une intense désinfection, apprend-on auprès de la Direction de l’éducation à Annaba. Ces opérations de désinfections sont appelées à durer jusqu’à la fin de l’année scolaire, nous dit-on, sans modification du calendrier horaire des cours, durant lequel c’est l’enseignement par groupe qui sera maintenu, avec un durcissement dans l’application des mesures de préventions sanitaires. En ce sens, la Direction de l’éducation  exige désormais, le port obligatoire de la bavette au niveau de tous les lycées, collèges et écoles primaires. Sont également concernés par cette mesure, les enseignants, le personnel administratif et tous les employés, des administrations, les cantines et agents de gardiennage. Tout le personnel relevant du secteur de l’éducation devra obligatoirement être soumis à la prise de température à l’entrée de chaque établissement. Des points de repère pour la distanciation physique des élèves ont été tracés aussi bien dans les classes que dans les cours des établissements. Des dispositions sanitaires seront observées dans les 30.000 établissements scolaires et pour environ 11 millions d’élèves à travers tout le pays. Toutefois, la fermeture des écoles a été non sans conséquence sur la scolarité des élèves, ont estimé des professionnels de l’éducation nationale.  Ces derniers ont d’ailleurs présenté des alternatives  au ministère de tutelle afin de rattraper le retard des programmes et des solutions devant prévenir la fermeture des établissements scolaires en cas de parution de nouveaux cas de contaminations.  Pour cela, les spécialistes ont proposé le traitement des élèves contaminés au cas par cas, au lieu de recourir à la fermeture des établissements, sauf si la propagation est générale. Le rattrapage de plus d’un mois de retard dans le programme, pourrait selon, la proposition du Syndicat autonome des travailleurs de l’éducation et de la formation (Satef), passer par des vacances écourtées. D’ailleurs, la tutelle est en train d’étudier des mécanismes susceptibles de permettre de rattraper le retard des programmes, notamment pour les classes d’examens, BAC et BEM notamment. Pour les  examens de passage pour les élèves du primaires, du moyen et du secondaire, l’éventualité est de sauter l’examen du deuxième trimestre de recourir à une note d’évaluation. La tutelle ne s’est pas encore prononcée sur ces propositions. En attendant, il est à noter que  la communauté éducative s’est engagée à assurer l’enseignement en présentiel pour la réussite et le bien-être des élèves et limiter les fermetures de classes suite au feu vert donné pour la réouverture des écoles, au sein du respect du protocole sanitaire plus rigoureux. Par ailleurs, et selon le communiqué des services du Premier ministre, ‘’le gouvernement réitère ses appels aux citoyens pour recourir à la vaccination qui reste le meilleur moyen de prévention pour prémunir nos concitoyens de la gravité des effets de cette pandémie’’. Il convient de rappeler que le taux de vaccination ne dépasse pas les 30% de la population. Quant au collectif de l’éducation nationale, seules 264 518 personnes, enseignants et assimilés, sont vaccinées, soit 30% du personnel du secteur de l’éducation nationale qui compte plus de 800 000 travailleurs. 

Sofia Chahine