Une victoire diplomatique pour l’Algérie et ses alliés : UA : l’entité sioniste out !
L’Union africaine avait, hier, rendez-vous avec l’Histoire et elle ne s’est pas ratée. Réunis pour le 35e Sommet, les chefs d’État et de Gouvernement ont décidé hier de suspendre la décision du président de la Commission de l’UA, Moussa Faki Mahmat, d’accorder à l’entité sioniste le statut d’observateur de l’UA.
Une décision qui a fait l’objet d’un consensus au sein de l’UA et qui reflète d’ailleurs le refus des membres de l’Union africaine de voir perdurer les tentatives d’intrusion et de division ainsi que l’interventionnisme qui la cible. En sus de cette suspension, le sommet a décidé de mettre en place un comité composé de 7 chefs d’État dont le Président de la République, Abdelmadjid Tebboune, le président sénégalais, Macky Sall, en qualité du président élu de l’UA, le président sud-africain, Cyril Ramaphosa, le président nigérian, Muhammadu Buhari en tant que président du Comité en question, le président du camerounais, Paul Biya, le président congolais, Félix-Antoine Tshisekedi et le président du rwandais, Paul Kagamé.
C’est une véritable victoire pour l’Afrique et pour la diplomatie africaine qui revient en force à travers l’axe Alger-Abuja- Pretoria et un échec pour le Maroc et ses alliés franco-sionistes. Une victoire qui confirme d’ailleurs l’isolement du Makhzen sur la scène africaine. Bien avant l’entame des travaux de ce Sommet, plusieurs pays africains ont appelé au retrait de l’accréditation avec le statut d’observateur accordé à l’entité sioniste, de manière unilatérale et irrégulière par Moussa Faki Mahmat. L’Algérie et l’Afrique du Sud, connus pour leurs positions inflexibles soutenant la cause palestinienne et leur soutien au droit inaliénable du peuple palestinien, se sont opposées à la décision prise par le président de la commission de l’UA. Ils se sont imposés en inscrivant ce point à l’ordre du jour de la 35e conférence de l’Union africaine. De plus, les deux pays sont également connus pour leurs positions entrant dans le cadre de la lutte contre l’apartheid. Ils ont totalement refusé qque l’entité sioniste ne se mêle, ni de près ni de loin, dans les affaires africaines. À l’entame des travaux, le Premier ministre palestinien Mohammed Shtayyeh a appelé l’Organisation panafricaine l« à retirer le statut d’observateur accordé l’entité sioniste». La décision unilatérale prise par Moussa Faki Mahamat d’accueillir l’entité sioniste dans l’organisation panafricaine en qualité d’observateur a été très mal perçue par l’ensemble des pays africains. Bien plus, elle soulevé colère et indignation de nombreux pays africains. D’ailleurs, le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ramtane Lamamra, a vivement réagi l’été dernier en déclarant que «le Président de la Commission de l’Union africaine, n’avait pas le droit de mettre en péril l’unité de son organisation sur une question politiquement sensible sans le bénéfice de consultations préalables». Il a expliqué que s’agissait «d’Israël dont le comportement n’est pas conforme aux buts et principes de l’Union africaine», déplorant que «tous les pays arabes et africains membres de la Ligue arabe et de l’UA, de la Mauritanie jusqu’à l’Egypte, ont été contre l’octroi du statut d’observateur à Israël à l’exception du Royaume du Maroc qui a mené campagne en faveur de ce statut». En plus de l’Algérie, cette décision prise par le président de la Commission de l’UA a soulevé les réactions de plusieurs pays africains dont notamment l’Afrique du Sud, le Nigeria, la Zambie et de la Namibie, entre autres. Ces pays ont estimé que «le fait d’accorder le statut d’observateur à une puissance occupante est contraire aux principes et objectifs de l’Acte constitutif de l’Union africaine». Une position qui a fait consensus au sein des pays arabes africains, en Afrique de l’Est et de l’Ouest ainsi qu’en Afrique subsaharienne.
Salim Abdenour