Tizi-Ouzou : Les boulangeries rouvrent aujourd’hui
Après une grève qui a duré plus de deux semaines, les boulangers de la wilaya de Tizi-Ouzou rouvrent aujourd’hui, annoncent leurs représentants syndicaux.
Il est utile de rappeler que les boulangers de la wilaya de Tizi-Ouzou avaient entamé une grève afin d’alerter les pouvoirs publics sur les menaces qui pèsent sur la filière. Aussi, ces derniers avaient, au début, décidé d’observer une grève de trois jours. Leur préavis prévoyait en effet un débrayage d’une courte durée avant d’opter pour une durée illimitée. Une décision qui a, pour rappel, été prise après l’expiration de la grève de trois jours. Ce jour-là, rassemblés devant le siège de la wilaya, les boulangers ont clairement exprimé leur insatisfaction de la réaction du ministère de tutelle qui ne cédait pas sur la question des prix de la baguette. Les boulangers affirmaient aussi qu’ils ne croyaient pas non plus aux autres promesses et engagements. Ce qui a motivé, expliquaient-ils, la décision de durcir le mouvement pour se lancer dans une grève illimitée. Elle aura ainsi duré plus de deux semaines.
Pour rappel, une grande perturbation a été constatée durant la première semaine. Habitués à l’usage de la baguette de dix dinars, les citoyens et les commerçants se retrouvaient démunis d’une habitude traditionnellement ancrée. Mais, quelques jours plus tard, d’autres alternatives apparaissaient et d’autres réflexes commençaient à s’installer. Les citoyens sont, d’abord les premiers à chercher d’autres alternatives à la fameuse baguette. Et, ils ne tarderont pas à trouver du pain, traditionnel cette fois, chez les artisans. Constituée généralement de femmes au foyer, la filière du pain traditionnel s’impose ainsi comme une alternative qui devenait, au fil des jours, comme un fournisseur crédible des consommateurs en assurant plus ou moins la couverture de la demande avec une offre de plus en plus améliorée et adaptée. Le pain traditionnel coûte 40 dinars l’unité mais il aura tout de même remplacé la baguette.
Parallèlement aux ménages, les restaurateurs devaient surtout continuer à travailler malgré la grève. Ils trouveront refuge chez les boulangers des wilayas limitrophes. C’est ainsi que les restaurateurs continuaient d’ouvrir en s’approvisionnant des boulangeries de la ville de Dellys, Issers et Si Mustapha. Les communes du Sud de la wilaya faisaient de même en s’approvisionnant de Bouira.
Kamel Nait Ameur