Flambée des prix des produits agricoles frais : Quelles sont les raisons de l’inflation ?
Les prix des produits agricoles frais ont flambé, ces derniers jours, sur les marchés mettant à mal les bourses des ménages.
Les prix des différents produits alimentaires connaissent, depuis quelques jours, des augmentations «vertigineuses» à telle enseigne que le consommateur peine à s’explique cette inflation subite. Le constat est de visu perceptible un peu partout au niveau des marchés de l’ensemble des villes et des agglomérations du territoire national. La pomme de terre, dont le prix rodait récemment entre 60 et 70 dinars/kg, est cédée entre 100 et 140 dinars. Idem pour les haricots verts qui ont grimpé pour atteindre les seuils de 500 dinars/ kg. La tomate, la courgette, l’oignon, les carottes, les aubergines, ont également connu des hausses de plus de 40% de leurs prix. Il en est de même pour le choux, les navets, les fèves, ou encore la laitue. Les tarifs des fruits ont également été revus à la hausse. Les oranges, qu’elle soit produite dans laMitidja, à Ain Defla, à Misserghine ou encore à Annaba, sont affichés à des prix forts allant de 250 à 350 Da/Kg, alors que les même produits étaient vendus la semaine passée à des tarifs ne dépassant pas les seuils de 150 Da/kg. Idem pour les bananes, la poire, les pommes dont les prix ont connu une envolée incroyable en l’espace de moins de trois jours. C’est aussi le cas pour la viande rouge, blanche ou encore le poisson, notamment les poissons. La sardine est cédée, au niveau du marché de la Bastille à Oran, entre 1.000 et 1.200 dinars/ kg. Les marchés de Médéa, d’Oran, ou encore ceux de Relizane, à Tébessa, El Tarf, Saida, Chlef, Mostaganem, Ain Temouchent, Sidi Bel Abbés sont transformés en citadelles inexpugnables tellement les prix sont exorbitants. Le marché référentiel de la rue des Aurès à Oran, malgré le flux qu’il connait quotidiennement, connait curieusement une baisse sensible de l’activité commerciale en raison de ces hausses jusque-là inexpliquées. Le président de l’Association de la protection et d’orientation du consommateur et de son environnement (APOCE), Zebdi Mustapha a, sur sa page Facebook, fait état «de la hausse du prix de la pomme de terre à la source, chez le fermier», soulignant que «le tarif est fixé, au prix du gros, varié entre 80 et 90 da/Kg». Contacté par la Sentinelle, Mustapha Zebdi déplore cette «hausse très importante des prix des fruits et légumes, notamment la pomme de terre». «Cette situation, qui est déplorable, constitue un grave dérapage grave que l’on a relevé au niveau du marché », a-t-il regretté. Selon le président de l’Apoce, «cette hausse est imputable au manque relevé du tubercule dans les marchés et non pas en matière de production». Plus que jamais, Mustapha Zebdi, estime que la solution est tributaire de plusieurs mécanismes à mettre en place. «Il est impératif de mettre en place des prix de référence, en associant les acteurs, en relation avec le marché, en plus d’une commission intersectorielle, aux fins de permettre le contrôle des prix, de manière réglementée et intersectorielle.
Salim Abdenour