Suspension de la décision d’octroi de la qualité d’observateur de l’UA à l’entité sioniste : «L’attitude proactive » de l’Algérie saluée
Les réactions se multiplient de parts et d’autres moins d’une semaine qui a suivi la décision de l’éjection de l’entité sioniste de l’Union Africaine. Après la Ligue Arabe, le tour est venu au Liban, par le truchement du ministre de la Culture, Mohamed Wissam Mortada, qui a fait des déclarations à la presse et rapportées par l’Agence nationale libanaise d’information, NNA. Le ministre libanais de la Culture a salué «l’attitude proactive de l’Algérie qui a contrecarré la tentative d’infiltration de l’UA par l’entité sioniste qui y cherchait un statut d’observateur». Qualifiant l’entité sioniste de «dangereux type de colonisation de tous les temps», la même source a souligné qu’«il est tout à fait naturel pour le pays du million et demi de chahids d’œuvrer, sans relâche, à mettre la scène africaine à l’abri». Et d’ajouter que «nous comptons sur l’Algérie, sous sa direction clairvoyante et forte de son peuple généreux et dévoué au service des causes arabes, pour redresser les choses sur les voies arabe et africaine, voire bien au-delà face à l’ennemi israélien». Selon la même source, l’Algérie est «rompue à l’art de la résistance et de la lutte contre la colonisation à laquelle elle a payé un lourd tribut». «L’Algérie travaille sans relâche pour écarter de la scène africaine le type de colonisation le plus dangereux de tous les temps», a enchainé Wissam Mortada. Il soulignera par la suite que «cette position qui revêt, de par son timing, une immense valeur nationaliste, humaine et juridique, compte tenue de la bienveillance arabe et de la protection internationale dont est entouré cet ennemi colonisateur». «L’histoire retiendra à l’Algérie, à ses dirigeants et à son peuple, son fort attachement à son histoire et celle de sa Nation», a fait savoir le ministre libanais qui a ajouté que «l’Algérie sera un pays pivot en la matière, au niveau de l’UA et des pays arabes, en dépit de la difficulté de la tâche en cette conjoncture complexe marquée par l’absence de pays arabes et musulmans influents». Abordant la cause palestinienne et le rôle joué par la diplomatie algérienne en la défendant dans les concerts internationaux, le ministre dira que «nul doute que le peuple palestinien, qui a tant souffert des affres de l’intimidation, du terrorisme et du blocus imposé par cet ennemi qui veut être blanchi par plusieurs pays arabes et musulmans, sera très réactif et reconnaissant à l’Algérie pour sa démarche courageuse”. “Une position que nous percevons chez les autres pays face à l’entité sioniste», a-t-il poursuivi. L’UA avait pris, dimanche dernier, une décision, adoptée à l’unanimité par le Sommet des Chefs d’Etat et de Gouvernement de l’UA, à la suspension de la décision prise par le président la commission africaine, Moussa Faki, le 22 juillet dernier, portant octroi de statut d’observateur au sein l’UA à l’entité sioniste. Cette suspension a été suivie par la mise en place d’un Comité composé de sept Chefs d’Etat africains, lesquels formuleront une recommandation au sommet de l’UA qui demeure saisi de la question.
Salim Abdenour