Baisse des prix des pâtes alimentaires : Le satisfecit du ministère de l’Agriculture
Dans un communiqué rendu public hier, le ministère de l’Agriculture et du Développement rural a noté avec « satisfaction » la baisse des prix des pâtes alimentaires et du couscous allant parfois jusqu’à 50% à travers l’ensemble du territoire national. Expliquant les raisons de cette révision à la baisse des prix, le ministère a tenu à rappeler en effet que c’est « après avoir pris en charge le dossier de la vente du blé dur, dans un contexte mondial caractérisé par une augmentation sans précédent des prix des blés, et avec l’accord du Premier ministère », le département de l’Agriculture a « autorisé l’Office algérien interprofessionnel des céréales (OAIC) à vendre le blé dur aux fabricants de pâtes à un prix subventionné ». Dans son communiqué, le ministère de l’Agriculture et du Développement rural n’a pas manqué de préciser que cette décision fait suite à une réunion conjointe avec le ministère du Commerce et de la Promotion des exportations, et les opérateurs transformateurs, qui, relève-t-on dans le communiqué, ont respecté leurs engagements de baisser les prix des produits cités. Cette décision de baisser les prix des produits alimentaires de large consommation est qualifiée d’ailleurs par le département de l’Agriculture, de « bonne nouvelle » pour les consommateurs et les chefs de famille. En effet, la nouvelle s’est rapidement répandue à travers le pays. Hier, pratiquement tous les commerçants affichaient les prix des pates et du couscous à des prix qui ont, pour ainsi dire, étonné les clients. Beaucoup affirmaient en effet qu’ils ont eu l’information mais ils n’ont pas vraiment cru tellement cette éventualité s’est éloignée du registre des espérances des responsables des familles. D’ailleurs, certaines personnes qui n’ont pas manqué d’exprimer leur soulagement n’ont pas tardé à être envahies par l’angoissante question de savoir si les prix allaient rester en baisse où c’est juste conjoncturel. Toutefois, la nouvelle qui a égayé les ménages n’est pas perçue du même oeil par certains commerçants. Questionnés, ces derniers n’ont pas hésité à exprimer leur inquiétude quant au stock de ce produit acquis avec les anciens prix. « Nous sommes à présent obligés de vendre à perte ce stock acheté avec l’ancien prix parce que les clients refusent de l’acheter avec les nouveaux prix qui ne couvrent même pas le prix d’achat » se plaint un commerçant qui a été vite remis à l’ordre par un client. « Vous avez, à beaucoup d’occasions, vendu l’ancien stock acheté à des prix bas avec de nouveaux prix très chers » rétorque-t-il. Il expliquera en effet que beaucoup de commerçant augmentent les prix avant même d’écouler les anciens stocks achetés avec les anciennes tarifications. Enfin, pour rappel, il convient de rappeler que les pâtes étaient l’un des derniers produits accessibles pour les ménages algériens. Mais, depuis quelques temps, même ce produit a vu ses prix doubler sans aucune explication. Les pâtes qui représentaient un plat accessible se verront ainsi adjuger d’un autre statut et se raréfient dans les cuisines des algériens.
Kamel Nait Ameur