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Conséquence de la baisse de l’IRG : « Les revenus des ménages ont augmenté de 16% »

Lors de sa rencontre périodique avec des représentants de la presse nationale, le Président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a évoqué plusieurs sujets qui marquent ces derniers jours d’actualité nationale, notamment les questions socio-économiques. Il a ainsi évoqué les mesures prises afin d’améliorer le pouvoir d’achat des ménages. Au-delà de la récente décision de geler les taxes sur certains produits alimentaires, le chef de l’État a tenu à souligner les mesures prises en amont afin d’améliorer les revenus et les salaires. Le Président de la République a ainsi évoqué la baisse de l’Impôt sur le revenu global (IRG) précisant que cela a eu un impact conséquent sur les revenus. Il affirme ainsi que « les salaires ont connu une hausse allant de 14 à 16% ». Il a précisé que «l’augmentation des salaires apermis de contrer les effets de l’inflation estimée en Algérie à 7%». Le Chef de l’Etat a rappelé que «cette démarche entre dans le cadre des mesures décidées par l’Etat en vue d’augmenter le pouvoir d’achat du citoyen en augmentant le salaire minimum à 20 000 dinars», tout en exonérant d’IRG les salariés dont les mensualités sont inférieures à 30 000 dinars. Le Président de la République a également annoncé que «ces mesures seront consolidées, les prochains mois, par l’augmentation du point indiciaire de la grille des salaires de la Fonction publique». Evoquant  la question liée au pouvoir d’achat du citoyen, le Président Tebboune est revenu sur l’autorisation des producteurs de pâtes alimentaires à acquérir les céréales auprès de l’Office algérien interprofessionnel des céréales (OAIC) à des prix subventionnés, alors qu’ils étaient obligés de les importer de façon libre. Une mesure qui a eu pour effet la réduction des prix des pâtes alimentaires de 50%, rappelle-t-il. Il a ajouté que «la mission d’importation des produits de base a été confiée aux entreprises étatiques qui procéderont à leur vente sur le marché national avec des prix abordables». «Le Trésor public prendra en charge la différence entre les deux prix (le prix réel et celui subventionné», a-t-il indiqué. Rappelant «le gel des taxes sur certains produits de large consommation», Abdelmadjid Tebboune a fait état de «la hausse des prix de certains produits alimentaires sur les marchés internationaux qui a eu un impact sur le pouvoir d’achat du citoyen». Expliquant cet état de faits, il a explique «la flambée des prix sur les marchés mondiaux  a fait que les fonds avec lesquels on pouvait acheter certaines quantités de céréales et de légumes secs ne permettent actuellement d’en acquérir que le tiers ». « Nous avons décidé de suspendre des taxes de l’ordre de 5% qui figuraient dans le budget sur quelques produits alimentaires », a-t-il indiqué, avant de souligner que «le maintien de cette mesure est tributaire de l’augmentation de la production locale et le niveau des prix des marchés mondiaux». Par contre, le Président de la République a annoncé «le maintien, en permanence, de la suppression de tous les impôts et taxes sur le e-commerce, les téléphones portables, les matériels informatiques à usage personnel et les startups sera maintenue». Le Chef de l’Etat a estimé que «ces taxes imposées sur ces équipements n’avaient pas lieu d’être étant donné que l’Etat œuvre à la généralisation et la promotion de la numérisation et l’encouragement des startups». Selon le Président de la République «les fonds injectés pour augmenter le pouvoir d’achat du citoyen dépassent de loin les effets de l’inflation». Abordant la tension sur certains produits alimentaires liée à un aspect comportemental des citoyens, Abdelmadjid Tebboune a affirmé que «la tension sur certains produits de première nécessité était plutôt liée à un aspect comportemental de la part des citoyens». En ce sens, il a relevé que la question «n’est pas liée au problème d’approvisionnement ou de production». «Ces pénuries interviennent de manière régulière et visent à toucher à la stabilité du pays et à la cohésion sociale», a regretté Abdelmadjid Tebboune qui est revenu sur le programme d’approvisionnement du pays. «Ce dernier s’établit proportionnellement au nombre d’habitants», a ajouté le Prséident, soulignant que «l’Algérie est parvenue à produire deux fois et demi plus que les besoins du marché en matière d’huile». «Malgré cela, du jour au lendemain, on se retrouve sans huile», a-t-il déploré. En ce sens, il a indiqué que des fois il y a pénurie de sucre, tantôt des pénuries d’huile, alors que dans certaines pays très développés, les spéculateurs risquent carrément la peine capitale dans la mesure où leurs comportements nuisent aux équilibres économiques. A ce propos, il a fait savoir que les spéculateurs «sont entre les mains des services de sécurité et c’est à la Justice de trancher, en application du Code pénal». Abordant la question liée aux conclusions et les recommandations de la commission parlementaire sur la pénurie de certains produits alimentaires de première nécessité, le Chef de l’Etat a indiqué que «les résultats de cette commission sont en train d’être étudiés».

Salim Abdenour

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