Pétrole : Le baril finit la semaine sous les 94 dollars
Les tensions géopolitiques continuent d’alimenter les cours du brut. La crise ukrainienne qui a poussé les prix du baril de Brent au plus cette semaine au point de toucher les 96 dollars, a permis aux cours de se maintenir et de finir la semaine juste en dessous des 94 dollars, sous l’effet de la pression suscitée par la possibilité d’un prochain accord sur le nucléaire iranien.
Le prix du baril de Brent de la mer du Nord, coté sur l’InterContinentalExchange (ICE), place boursière londonienne spécialisée dans le négoce de l’énergie pour livraison en avril, le plus échangé à Londres, a engrangé 0,61% à 93,54 dollars. A New York, le baril de West Texas Intermediate (WTI) coté auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), avec échéance en mars, a lui abandonné 0,75%, pour clôturer à 91,07 dollars, pour son dernier jour d’utilisation comme contrat de référence. Mais le contrat d’avril, qui concentrait vendredi le quintuple des volumes de celui de mars, a fini, lui, en légère hausse, de 0,18%, à 90,21 dollars. Les cours avaient démarré la séance en fort recul, le Brent menaçant même de repasser en-dessous du seuil symbolique de 90 dollars, mis sous pression par la perspective d’un possible accord sur le programme nucléaire Iranien. Selon l’agence Reuters, le projet d’accord actuellement sur la table, ne prévoit, néanmoins, le rétablissement des exportations de pétrole par l’Iran que dans un second temps, ce qui repousserait à plusieurs mois la perspective de voir les barils Iraniens soulager le marché. Les prix ont ensuite rebondi au rythme des nouvelles sur l’Ukraine, notamment la multiplication de heurts entre séparatistes prorusses et armée ukrainienne dans l’est du pays. Selon le secrétaire américain à la défense Lloyd Austin, les troupes russes seraient plus nombreuses que jamais aux abords de l’Ukraine et se rapprocheraient de la frontière. « La situation ukrainienne a totalement détourné l’attention » du marché, qui n’a plus en tête « à quel point le marché du pétrole est tendu » si l’on occulte ce dossier géopolitique, a fait valoir, dans une note, Edward Moya, analyste d’Oanda. Malgré une forte oscillation en séance, les cours ont finalement peu évolué, les opérateurs se positionnant néanmoins à la hausse. « On pourrait penser que les gens ne parieront pas sur une baisse avant d’entamer le week-end férié », a avancé Matt Smith, responsable de l’analyse pétrole chez Kpler. Les marchés américaines seront, en effet, fermés lundi, jour férié aux Etats-Unis (Presidents’ Day).
R.E.