Annaba : Disparition des équipements de l’entreprise espagnole OHL
Les équipements volés sont estimés à plus de 50 milliards de centimes et sont la propriété d’une entreprise espagnole.
Des équipements du groupe de BTP espagnol Obrascon Huarte Lain (OHL), que celle-ci avait introduit en Algérie sous le régime de l’admission temporaire, ont été volés hier à Annaba, apprend-on de source douanière. L’information a été vérifiée auprès d’une source sécuritaire. Cette dernière a précisé que les faits sont survenus à la carrière d’agrégat de la zone kef Bouacida, dans la commune d’Oued El-Aneb, daïra de Berrahal. Selon les informations qui nous ont été données, l’entreprise espagnole qui active dans les secteurs de la construction et de l’ingénierie a vu la majorité de ses équipements, d’une valeur dépassant les 50 milliards de centimes, disparaître au niveau d’une carrière d’agrégats non gardée. Selon nos sources, de gros équipements, introduits par l’entreprise espagnole sous le régime de l’admission temporaire, ont été volés dont entre autres une station complète de concassage et criblage fixe, un autre mobile à percussion, des groupes électrogènes et des pièces mécaniques et autres accessoires pour camions. Les équipements volés ont été démontés et chargés à bords de camions, en plein jour, sans que personne n’ait pu voir ou entendre le moindre mouvement suspect, a-t-on précisé. Il a été également constaté la décortication d’un chalet qui abritait l’administration. L’information judiciaire ouverte par la Gendarmerie nationale devra éclairer les zones d’ombres dans cette affaire. Le vol, selon la même source, a été découvert par un sous-traitant de la wilaya de Skikda. Ce dernier, accompagné d’un huissier de justice, s’est déplacé à la base de la société Ibérique OHL pour notifier son débiteur sur une saisie sur meuble. Car, l’entreprise espagnole doit au plaignant plus de 4 milliards de centimes. Par ailleurs, nos sources ont fait état d’un engin retrouvé en location en train de procéder au chargement de certains équipements. Selon certaines confidences, l’engin aurait fait l’objet d’une décision de justice de saisie au profit d’un industriel qui n’a fait qu’appliquer la décision de justice. Et pourtant, la justice ne permet pas à un créancier de toucher aux biens de son débiteur, et que la saisie-vente est obligatoirement précédée d’un commandement de paiement à travers des énonciations propres à tous les actes de poursuites. Une question à laquelle devra répondre le tribunal de Berrahal saisi à cet effet.
Sofia Chahine