Ligue 1 : La valse des entraîneurs se poursuit
Au fil des journées et des saisons dans le championnat de Ligue 1, un fait devient récurrent et toutes les mesures pour y faire face se sont avérées vaines. Il s’agit de la valse des entraîneurs.
Ces derniers changent de clubs comme ils changent leurs chemises. Les limogeages et séparations à l’amiable entre ces coachs et les présidents de leurs clubs employeurs se fait alors que les résultats y sont. Le dernier entraîneur quia sauté n’est autre que celui de l’ES Sétif, Tunisien Nabil Kouki. Le président, Abdelhakim Serrar, s’est réuni avec le staff technique dès son retour d’Afrique du Sud et la défaite face au FC AmaZulu (0-1). Une réunion qui s’est conclue par une décision de se séparer à l’amiable. Pour remplacer EL Kouki, l’ESS devrait faire appel à une vielle connaissance, à savoir le Français Hubert Vélud. Pas loin de Sétif, à Constantine plus précisément, le Chabab local a poussé Chérif Hadjar à partir et son remplaçant devrait être Kheïreddine Madoui. Des clubs ont changé, par contre, leurs entraîneurs à deux reprises lors de la phase aller, entre autres le NA Hussein-Dey, l’USM Alger, le HB Chelghoum Laïd, le MC Oran et le WA Tlemcen. On parle souvent – ou toujours – de la formation de joueurs pour expliquer le recul de notre football et l’absence de la relève sur le plan local. Mais, force est de constater qu’on ne lie jamais cette décadence à cette sacrée manie des responsables, tous niveaux confondus, concernant les entraîneurs. La valse des entraîneurs en Algérie est arrivée au summum de la gravité, malgré les tentatives de la part de la FAF de régler cela. Cette dernière a pris la décision de n’autoriser que deux licences par saison à un entraîneur, mais la gymnastique a été trouvé pour que ce même coach s’engage avec des clubs en plus sous le couvert d’une autre fonction pour pouvoir exercer, et les exemples n’en manquent pas. La réalité fait ressortir que le président d’un club n’est pas le seul décideur quant à l’avenir de son entraîneur. Le nouveau facteur qui entre en jeu et devient déterminant, est celui de la rue. Dans la majorité des clubs, une partie des supporters a son mot à dire et décide même de l’avenir de l’entraîneur d’une manière directe ou indirecte. Les présidents de clubs décident, dans la majeure partie du temps, de sacrifier l’entraîneur afin de calmer ces supporters et s’accorder une nouvelle période de sursis à la tête du club. Mais heureusement que cela ne se passe pas partout, puisqu’au niveau de certains clubs l’on commence à se rendre compte que cela ne mènera nulle part avec une tendance qui a changé. Le CR Belouizdad, la JS Saoura, le MC Alger, l’US Biskra et l’ASO Chlef ont gardé les mêmes entraîneurs depuis l’entame de la saison. En attendant que cela soit généralisé au niveau des autres clubs, pour que chacun se mettre dans la place qui est la sienne.
Abderrahim Mahious