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Réforme de la formation des agents publics : Tordre le coup aux pratiques bureaucratiques

La lutte contre la bureaucratie dépend de la modernisation et de la réforme de la gestion de l’administration. Un processus qui ne peut aboutir sans la formation d’une ressource humaine de qualité, a estimé hier le Premier ministre, Aïmène Benabderrahmane.

“Le pari de la modernisation de l’administration et de son rapprochement du citoyen ne saurait être remporté sans la formation de cadres en mesure de gérer avec professionnalisme et mérite” a souligné, hier, le Premier ministre, Aïmene Benabderrahmane qui a présidé la cérémonie de sortie de la 50e promotion de l’Ecole nationale d’administration. L’ENA aura formé plus de 7.000 cadres en 58 ans.

Si pour le Premier ministre « la modernisation de l’administration, sa numérisation et son rapprochement du citoyen est lié à la capacité des établissements à former des cadres qui se chargeront de la gestion des administrations et des établissements, publics et privés, avec professionnalisme et mérite, et fournir un service public à la hauteur des aspirations », il y a lieu aussi d’indiquer qu’il est surtout question de pratiques obsoletes à bannir. Veritable frein au developpement et au bien-être des citoyens, la bureaucratie dont tous les Algeriens souffrent, s’est erigée en un fardeau entravant souvent toute velleité d’entreprendre et inhibant les efforts de l’activité économique. D’ailleurs, la lutte contre la bureaucratie est l’un des chantiers ciblé par le programme du Président Tebboune qui s’attelle à moderniser l’administration en recourant à sa numerisation afin de combattre le fleau de la bureaucratie.  Cependant, cette réforme qui se heurte à une refraction qui s’apparente à une resistance, ne saurait se concretiser sur le terrain et permettre d’accompagner la dynamique que connait l’Algerie sans une refonte totale de l’administration, de la fonction publique et des lois. Et pour cela, souligne M. Benabderrahmane, « la réussite des ateliers de réforme et de la dynamique des mutations que connaît le pays, sous la direction du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, exigent un accompagnement assuré par une ressource humaine compétente et des cadres en mesure de suivre ces réformes ». C’est d’ailleurs dans ce sens que le Plan d’action du Gouvernement a accordé « une importance capitale à l’élément humain au titre d’une démarche de concrétisation de la gouvernance renouvelée fondée sur l’amélioration de la performance et la consolidation de la transparence, à travers la moralisation de la vie publique et la modernisation de l’administration », soutient Benabderrahmane.

En parlant de “l’évaluation de la performance des agents publics”, le Premier ministre dira qu’elle “contribue à la réalisation des objectifs tracés dans les politiques publiques, à travers une formation et une qualification continues et en adéquation avec le parcours professionnel des agents, les exigences du poste et des besoins de l’administration ».

Il exhorte à cet effet l’ENA et l’ensemble des établissements en charge de la formation continue des fonctionnaires à « adapter leurs programmes et modes de formation aux développements opérés dans la sphère administrative et aux exigences des modes de gestion des administrations et des institutions publiques ». Ces établissements de formation sont également tenus « d’assurer des sessions de formation pour acquérir des compétences inclusives et interdisciplinaires, en  leadership, par exemple, ou encore en planification stratégique, conception, suivi et évaluation des politiques publiques, gestion des finances publiques, ressources humaines, ainsi qu’en gestion publique axée sur les résultats », rappellera-t-il. 

Chokri Hafed

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