Contrôle des circuits de distribution de médicaments : 15 millions de boîtes de Paracétamol libérés
L’organisation du secteur de la pharmacie lancée depuis quelques temps avec notamment le renforcement du contrôle sur les activités relatives à ce domaine ont été débattus hier par le directeur du contrôle au ministère de l’Industrie pharmaceutique, Bachir Alouache, lors de son passage dans une émission de la Chaîne Une de la radio nationale. Les opérations ont concerné en fait, précise-t-il, les volets de la production ou la fabrication, la distribution et le stockage des produits pharmaceutiques outre les inspections qui ont également concerné la conformité des produits pharmaceutiques et des équipements médicaux avec le protocole adopté dans le cadre de la lutte et des soins du Covid 19. A ce sujet justement, Bachir Alouache a assuré que « ce contrôle concerne notamment l’obligation faite par le ministère aux différents intervenants de travailler sans stocks en libérant toutes les quantités dans les 48 heures ». Les inspections ont ainsi, explique-t-il, « concerné des producteurs et des lieux de stockage ». « Ces contrôles ont concerné également les distributeurs », ajoute Alouache qui a estimé que « le problème ne se pose pas à la production mais plutôt au niveau des circuits de distribution ». Aussi, au chapitre du travail des inspections, le même responsable a fait état de quelque « 70 opérations de contrôle effectuées. Des mises en demeures ont été notifiées ainsi que des fermetures ont concerné plusieurs distributeurs », a-t-il fait savoir. Évoquant les résultats de ces mesures, le directeur du contrôle au ministère de l’Industrie pharmaceutique a estimé que « cette méthode a donné de bons résultats ». En effet, explique-t-il, « l’obligation de libérer le stock, soutenue par un travail de contrôle sur le terrain, a ainsi permis de libérer quelque 2,4 millions de boîtes d’Enoxaparin utilisé dans les problèmes de coagulation, plus de 15 millions de boîtes de Paracétamol et plus d’un million de boîtes d’Amoxicilline durant la période entre le 14 janvier et le 24 février ».
Alouache a par ailleurs tenu à rassurer que les médicaments ne connaîtront pas de pénurie étant donné qu’un programme d’importation a été entamé durant le mois de novembre afin justement de permettre aux importateurs de mettre à la disposition du citoyen ces produits à partir du mois de janvier. L’intervenant citera ainsi l’insuline rapide qui a eu l’attention du ministère en important l’équivalent de 3 millions d’unités pour une consommation mensuelle estimée à 200 000 boîtes. Alouache fera part d’ailleurs d’un décret exécutif pour réglementer ce processus. Par ailleurs, évoquant l’obligation faite aux intervenants de se conformer à la nouvelle réglementation, le directeur du contrôle au ministère de l’Industrie pharmaceutique qui a rappelé que « le délai expire le 28 février après une année donnée pour les concernés afin de se mettre en conformité », a rassuré toutefois que « les opérateurs qui n’ont pas encore déposé leurs dossiers peuvent continuer à travailler jusqu’au 28 mars 2022 à la condition qu’ils aient déjà déposé les dossiers avant l’expiration du délai ». Concernant la liste des produits à importer comportant la mention « autres » qui soulèvent les appréhensions des importateurs, l’invité de la radio dira qu’« au contraire, celle-ci ouvre les horizons pour l’inclusion d’autres produits ». L’intervenant estime aussi importante la note du Premier ministre destinée à l’intégration des pharmacies se trouvant au niveau des hôpitaux dans le système de veille stratégique du médicament.
Akli Amor