Le Premier ministre insiste sur le développement des startups : Le nouveau Code du commerce transmis au Parlement
La révision du cadre juridique régissant le commerce électronique et le projet d’amendement du Code de commerce,qui se trouve actuellement au niveau du Parlement, permettront de répondre aux exigences et aux besoins des startups.
Le Premier ministre, Aïmene Benabderrahamne a assuré hier que le développement des startups figure parmi les priorités du gouvernement et consacre les engagements du Président de la République, Abdelmadjid Tebboune. Le Premier ministre, qui présidait hier l’ouverture de la 2e édition de la Conférence nationale des start-up « Algeria Disrupt 2022 », a indiqué que « ce qui a été effectivement accompli sur le terrain et les réalisations à venir, ne procèdent pas seulement d’un désir mais d’une forte volonté de changement en s’intéressant aux start-up ». « Il s’agit également de la mise en œuvre des engagements du Président de la République, pour aller de l’avant dans le processus de construction du nouveau modèle économique », a-t-il ajouté. En dépit d’une conjoncture financière et économique difficile, le Fonds national pour le financement des start-up a pu voir le jour grâce à « la volonté du Président de la République de faire des start-up un vecteur de la nouvelle économie », a ajouté le Premier ministre. Cette décision « n’est pas restée sans suite, mais elle a été concrétisée sur le terrain », a-t-il dit. Ce fonds doté d’un capital de 1,2 milliard de dinars et dont la création a été annoncée par le Président Tebboune en 2020, lors la 1ère édition de la Conférence nationale des start-up, a permis de financer, à ce jour, 390 porteurs de projets innovants, a-t-il fait savoir.
Il a ainsi souligné les mesures prises par le gouvernement qui a également œuvré à mettre à mettre sur pied un cadre organisationnel basé notamment sur la mise à disposition de ces petites entités économiques du moyen de paiement électronique. Parmi cette batterie de mesures, le Premier ministre citera également « la simplification des procédures de création des petites entreprises engendrant ainsi la hausse significative du nombre de startups ayant obtenu des labels et de nombreuses mesures incitatives pour atteindre en l’espace d’une année et demi seulement quelques 750 startups ». Cette hausse, explique-t-il, est d’ailleurs due aux climat propice assuré par ces mesures prises par le gouvernement au profit des startups fortement présentes dans les universités qui disposent désormais 1 600 laboratoires de recherches et 40 000 professeurs chercheurs outre les 2 200 chercheurs. Des mesures qui concernent aussi l’amélioration du climat d’investissement et l’accélération de la numérisation de toutes les démarches administratives notamment celles destinées aux citoyens afin d’accélérer la cadence du passage à l’économie de savoir et la multiplication des produits numériques » a-t-il aussi fait remarquer. Cette conviction forte chez le président de la république en l’économie basée sur le savoir a eu à être traduite par notamment la création d’un ministère délégué à ce domaine spécifique ainsi que la création d’une école supérieure dédiée exclusivement à l’intelligence artificielle outre la création en 2020.
Les plus récentes études, ajoute M. Benabderrahmane, « ont démontré le lien étroit entre le développement de l’économie du savoir avec le niveau de développement de l’économie en général, un fait qui motive le gouvernement à aller vers d’autres niveaux dans l’économie du savoir ». « Aussi, convaincu de l’apport très important de cette forme d’économie basée sur le savoir fondée d’ailleurs sur le compter-sur-soi et la libération de la dépendance aux hydrocarbures, le président de la Républiqueaccorde une importance capitale au passage d’une économie basée sur la rente et la dépense publique comme moteur principale de son fonctionnement à une économie basée sur d’autres secteurs économiques producteurs et une économie de savoir dont la locomotive est le potentiel en startups », ajoute Benabderrahmane. « Cet objectif est, pour nous, très accessible au vu du potentiel en jeunes très compétents dont dispose notre pays dont 1,6 million d’étudiants qui sont en grande majorité en relation directe avec les nouvelles technologies et les moyens de communications modernes » a ainsi assuré M. Benabderrahmane.
Kamel Naït Ameur