Régions

Annaba : Les commerçants protestent

Les deux principaux marchés des fruits et légumes de la commune d’Annaba ont été paralysés par une action de protestation des commerçants.

Cette première action du genre a grandement  surpris les consommateurs qui ont affiché leur appréhension  à l’égard d’une démarche inhabituelle. L’augmentation des loyers des locaux commerciaux, qualifiée de « non justifiée »décidée unilatéralement par l’APC, ainsi que l’anarchie ambiante en matière de sécurité des biens et des personnes qui prévaut au niveau des deux espaces commerciaux, le marché Francis et El Hattab, étaient pour beaucoup dans cette  action de protestation. A cela, s’ajoute l’arrêt de l’activité des crémeries  du Cours de la révolution. Selon les protestataires approchés, les services de l’APC ont décidé de réviser le montant du bail de location  en le multipliant par trois. La riposte de l’Union générale des commerçants et artisans algériens Annaba (UGCAA) ne se pas  faite attendre. Celle-ci réclame « l’annulation de la décision d’augmentation des loyers et le renforcement de la sécurité des biens et des acteurs du domaine des activités commerciales ». Joint par téléphone, le chargé du contentieux au sein de l’UGCAA a tenu à signaler le désordre prévalant au sein du secteur, totalement bouleversé par l’informel. Le représentant de l’UGCAA a dénoncé « la politique de deux poids deux mesures, des services de l’APC, en matière d’application des lois de la République ». Or, l’autre côté que l’UGCAA ne voit pas, c’est les agissements de commerçants de fruits et légumes du marché Francis et El Hattab qui sous-louent leurs stands, dont-ils sont, eux mêmes des locataires chez l’APC. Selon le président de la commune d’Annaba, les créances de ces marchands locataires sont estimées à plusieurs milliards de centimes. « Nous avons décidé de réviser le prix du bail de location qui est de 2.500 DA/mois d’une part, afin d’assurer une rentabilité à la commune. D’autre part, ces mêmes locataires qui ont un cumulé de dizaines de millions de dettes remontant à plusieurs années, sont eux mêmes dans la fraude, car, ils sous louent leurs stands entre 80 et 100 millions de centimes, à vous de jugez », a lancé le P/APC. Selon une enquête engagée par les services de  la commune d’Annaba, plus de 65% des occupants des stands du marché Francis et El Hattab sont des sous-locataires. Au-delà, le maire d’Annaba a estimé que l’APC est censée procurer le développement de la commune. « Un processus qui ne doit pas uniquement compter sur les caisses de l’État, mais aussi compter sur les rentes financières issue de la location du patrimoine immobilier de la commune », a expliqué le P/APC. Ce dernier a, dans le même sillage, expliqué qu’il « est temps de mettre fin à l’anarchie dans la gestion du patrimoine de la commune, notamment en ce qui concerne, les espaces de commerces » les locataires sont obligés de s’acquitter de leurs dettes et de s’acquitter des loyers, a fait savoir l’élu. Pour ce dernier « le temps de l’assistanat est fini, l’État subit finance la subvention de certains produits de large consommation, le pain et le lait entre autres, alors , il faut savoir que , la responsabilité est à se partager. La nouvelle Algérie repose sur l’implication de tout un chacun  et dans tous les secteurs confondus », a estimé le P/APC de la commune d’Annaba.

Sofia Chahine

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *