Économie

Climat des affaires : Plaidoyer pour la stabilité réglementaire

Prenant part à une rencontre intitulée « Legal Business Forum » tenue hier à Alger, de nombreux opérateurs économiques s’accordaient à dire que l’amélioration du climat des affaires en Algérie à même d’encourager l’investissement notamment étranger passe nécessairement par une grande stabilisation des textes juridiques et l’accélération des opérations de numérisation et de digitalisation du monde économique et surtout de l’administration outre le système financier et bancaire.   “La stabilité des lois pendant au moins une dizaine d’années est primordiale”, a ainsi considéré le président de la Confédération Algérienne du Patronat Citoyen, Samy Agli, qui a également estimé comme “impérieuse et cruciale la numérisation et la digitalisation de tous les domaines”. Pour parvenir à « dématerialiser » l’économie, Ajoute-t-il, “il faut que les lois suivent le rythme de l’évolution du monde économique au niveau national et au niveau international”. Un point de vue partagé par le P.DG de la compagnie d’assurance MacirVie, Mohamed Hakim Soufi, qui a expliqué que “la stabilité des lois contribuerait à construire un climat de  confiance et à rassurer les investisseurs locaux ou étrangers ». Soufi recommandera cependant la révision du cadre juridique pour parvenir à mettre en place les jalons juridiques nécessaires  et à même de booster l’InsureTech (l’assurance digitale), un domaine dans lequel les startups sont en mesure de réaliser une croissance économique « très rapide », note-t-il.  Quant à elle, la Présidente Directrice Générale de la compagnie d’assurance Cash Assurance, Wided Belhouchet, celle-ci a considéré que l’investissement nécessite  » un environnement stable et encourageant », particulièrement en matière de cadre juridique. La même responsable regrettera que “la publication des lois est d’une grande lenteur”. Chose pour laquelle, estime-t-elle, “il faudra mettre en place un dispositif complet » pour pouvoir se projeter localement ou à l’international, notamment en matière de fiscalité.Par ailleurs, tout en appelant à l’encouragement des investisseurs étrangers pour aller au-delà de l’exploration et de l’exploitation des gisements, en activant dans le traitement et la transformation des minerais, le directeur général du Groupe industriel minier Manadjim El Djazair (MANAL), Mohamed Sakhr Harami, a fait état, quant à lui, de l’existence d’énormes opportunités d’investissement dans le domaine minier en Algérie. Partageant le même point de vue que les participants au panel, le Directeur Général de CitiBank, Ramz Hamzaoui, a, pour sa part, préconisé de lever la règle 49/51 sur plusieurs secteurs afin de rendre l’Algérie « plus attractive » pour les investisseurs étrangers. Le même responsable a également insisté sur la nécessité d’assurer une stabilité du cadre réglementaire pour une durée de 10 ans au minimum. Enfin, il est rappeler que le panel est organisé par  la startup algérienne Legal Doctrine, spécialisée dans la collecte et la mise en ligne de textes de loi et décisions de justice des pays en Afrique. 

K. Nait Ameur

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